Un haut responsable iranien du secteur pétrolier a exhorté le président américain Donald Trump à ne pas recourir la réserve stratégique de pétrole pour faire baisser les prix, et à abandonner plutôt les sanctions sur les exportations pétrolières de l’Iran, a rapporté ce dimanche l’agence Bloomberg.
En effet, M. Hossein KazempourArdebili, représentant de l’Iran auprès de l’OPEP, a déclaré, en s’adressant au président américain dans un émail, « mon conseil, Monsieur le Président, est d’éviter de toucher à la réserve stratégique de pétrole et de renoncer à sanctionner le pétrole iranien », selon la même source.
Et d’ajouter « M. Monsieur le Président, comme je l’ai prévu plus tôt, il semble que vous ayez recours au SPR car il n’y a pas de capacité disponible pour couvrir les exportations iraniennes, mais il y aura de nombreuses répercussions ».
Cette déclaration intervient alors que la Maison Blanche et d’autres pays occidentaux envisagent de recourir aux réserves stratégiques de pétrole, si une augmentation de la production des pays de l’OPEP ne suffisait pas à contenir la hausse des prix du pétrole.
Après avoir accusé l’OPEP de fait monter les prix du brut, le président américain Donald Trump a fait pression sur l’OPEP, notamment son chef de file, l’Arabie Saoudite pour combler ledéficit d’approvisionnement qui se produira, dès l’entrée en vigueur des sanctions américaines sur les exportations de brut iranien.
A ce propos, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué que les flux iraniens pourraient être réduits de moitié lorsque les sanctions américaines entreront en vigueur le 4 novembre. Le pays exporte environ 2,5 millions de barils par jour.
« L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et la Russie ont prétendu être en mesure de livrer 2,5 millions de barils par jour d’exportations iraniennes, ce qui est une erreur, M. le Président: vous êtes tombé dans le piège », a souligné M. Kazempour.
Le haut responsable iranien a rappelé au président américain l’importance du pétrole iranien dans l’économie mondiale, « Si nous arrêtons nos exportations pour seulement un mois pour montrer ce qu’il peut apporter à l’économie mondiale, vous y auriez réfléchi à deux fois », a-t-il déclaré.