L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont convenu récemment de mettre en place un programme d’actions maghrébin, ayant pour but le renforcement de la coopération dans le domaine de l’«interconnexion électrique».
En effet, selon le journal électronique «l’Economiste», qui rapporte ce dimanche 15 juillet 2018 que, lors d’une réunion tenue dans la capitale tunisienne Tunis, les trois société en charge de l’électricité dans les trois pays, Sonelgaz (Algérie), l’ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau/Maroc), et la Steg (Société tunisienne d’électricité et du gaz), Réunis à Tunis,«ont convenu de mettre en place un programme d’actions maghrébin pour le renforcement des interconnexions électriques».
Dans un premier temps, selon la même source, les trois pays«mettront en place un groupe de travail chargé de présenter, dans un délai de six mois, un programme d’actions pour l’amélioration des échanges entre les trois pays à travers le renforcement des interconnexions et l’intégration massive des technologies nouvelles».
Lors de cette réunion, les discussions qui ont eu entre les trois établissements des trois pays ont aussi concerné«l’augmentation des échanges sur les interconnexions électriques, surtout pour répondre aux besoins éventuels dans les pays», écrit le même journal, en précisant en guise d’exemple, «les besoins en Tunisie avaient atteint un pic de 3.600 et 3.900 Mégawatts durant l’été 2017, sachant que la capacité totale existante est de 4.110 Mégawatts».
Dans ce sens, rapporte encore l’Economiste «les trois pays ont appelé à la réactivation du programme des échanges et des visites techniques des installations des interconnexions entre les trois opérateurs systèmes».
Sonelgaz et ONEE à la rescousse de STEG
Suite à son incapacité de répondre à la demande locale en termes d’électricité, la Tunisie accédera cet été à une capacité d’électricité supplémentaire de 200 à 300 (Mega Watts) MW, fournie par les compagnies d’électricité algérienne et marocaine.
Pour ne pas y arriver à terminer l’ensemble des opérations de préparation pour l’été 2018, qui consiste à « l’entretien de l’ensemble des centrales électriques et le réseau de transport et de distribution, nous avons cherché ailleurs des approvisionnements afin de garantir le courant électrique pour nos clients » a déclaré Moncef Harrabi, PDG de la société tunisienne de l’électricité et du gaz, (STEG), après cet accord.
Le même responsable a expliqué que cette solution est choisie du fait de « l’insuffisance que nous avons dans la production après le report de des réalisations des centrales électriques », ainsi, «nous avons invité les responsables des entreprises de distribution du Maroc et celui de la Sonelgaz en Algérie avec lesquels « nous sommes convenus à augmenter le seuil des échanges de ces entreprises avec la STEG de 150 à 300 MW ». De ce fait, « nous pouvons répondre à la demande et ne pas avoir des coupures dans la distribution d’électricité » a-t-il conclu.