AccueilénergiePétrole : l’AIE s’inquiète de la vulnérabilité de la production

Pétrole : l’AIE s’inquiète de la vulnérabilité de la production

Date:

- Advertisement -

L’Agence internationale de l’Energie (AIE), basée à Paris, s’inquiète de la vulnérabilité de la production pétrolière dans le monde. « Le fait que tant de production soit vulnérable est clairement une source de préoccupation », a indiqué l’agence dans son dernier rapport sur le marché pétrolier.

La croissance globale pour la production non-OPEP en 2018 ont été légèrement réduites à 1,97 millions de barils par jour, bien qu’à notre tour notre estimation de croissance de 2019 montre une augmentation modeste à 1,84 millions de barils par jour. Du côté de la demande, bien qu’il y ait des signes émergents de confiance économique réduite et que les consommateurs soient mécontents des prix plus élevés, l’AIE soutient que la croissance en 2018 sera de 1,4 millions barils par jour

Le fait que les prix soient demeurés relativement élevés reflète divers problèmes d’approvisionnement.  L’Iran et le Venezuela, et d’autres qui sont probablement à plus court terme. La détermination clairement exprimée par les États-Unis de réduire autant que possible les exportations iraniennes suggère que les expéditions pourraient être réduites de beaucoup plus que le 1,2 millions de barils par jour observé lors du précédent cycle de sanctions.

En juin, les exportations brutes de l’Iran ont reculé d’environ 230.000 barils par jour, alors qu’elles étaient relativement élevées en mai, les achats européens ayant chuté de près de 50%. Toutefois, la plus grande partie du pétrole iranien est exportée en Asie, la Chine et l’Inde en consommant actuellement plus de 600.000 barils par jour », selon l’AIE, précisant que « la Chine et l’Inde sont exposées au Venezuela et importent respectivement 250.000 barils par jour et 325.000 barils par jour, il est clair que les deuxième et troisième plus gros consommateurs de pétrole du monde pourraient être confrontés à d’importants défis ».

La réapparition de la Libye comme facteur de risque dans l’approvisionnement mondial fait suite à une série d’attaques sur des infrastructures clés qui ont vu la production chuter à environ 500.000 barils par jour en juillet, proche du niveau de 1 million de barils par jour, observé depuis environ un an.

Pour l’AIE, la situation semblait s’améliorer, sans trop s’avancer sur un éventuel retour de la stabilité. « Le fait que tant de production soit vulnérable est clairement une source de préoccupation. La Chine reçoit près de 140.000 barils par jour de pétrole de la Libye. Deux autres perturbations de l’approvisionnement risquent d’être de courte durée ».

L’AIE estime que certains de ces problèmes d’approvisionnement sont susceptibles d’être résolus, mais le grand nombre de perturbations nous rappelle la pression sur l’approvisionnement pétrolier mondial. Cela deviendra encore plus important étant donné que la hausse de la production des pays du Golfe du Moyen-Orient et de la Russie, bien que bienvenue, se fera au détriment des capacités inutilisées du monde, qui pourrait être atteint à son maximum.

Cette vulnérabilité sous-tend actuellement les prix du pétrole et semble devoir continuer à le faire. Nous ne voyons aucun signe de production plus élevée provenant d’ailleurs qui pourrait apaiser les craintes d’une contraction du marché.

- Advertisement -
Articles associés

Derniers articles