Il semblerait que la vague d’évictions qui a d’abords touché le corps de la police avec le départ du général Abdelghani Hamel, du chef de la Sureté de la wilaya d’Alger, et celui de la gendarmerie national, le général Major Menad Nouba, s’étends telle une tache d’encre aux institutions financières.
En effet, Suite à la tenue, ce lundi, de son assemblée générale, le Crédit populaire Algérien (CPA), décide et charge le conseil général de mettre fin aux fonctions de son PDG, M. Boudieb, a indiqué le communiqué de la banque.
Pour les observateurs, l’interrogation demeure vive. Sommes-nous entrain d’assister à une opération d’appoint pour préparer une large action d’assainissement au sein des institutions algériennes ? Est ce que les multiples constats d’échecs de stratégies dans différents domaines, et les scandales enregistrés durant ces quatre années de crise, ont fini par convaincre la sphère des décideurs à bouger ? Il est clair, que les réponses vont tarder à venir. Il est certainement trop tôt pour entrevoir une réelle orientation vers les fameuses reformes tant attendues.
Toutefois, les annonces de meilleurs jours, n’ont pas cessé de se succéder à travers les discours officiels, alors que sur le terrain la réalité à toujours été autre. Tels les épisodes d’un mauvais feuilleton, les dossiers qui ont fait les plus grandes polémiques, se compilent dans le tiroir des souvenirs, faisant ainsi place à de nouvelles gabegies.
Bien qu’encore foncièrement présentes, nous laissons, donc, derrière nous, la crise de lait, la fameuse flambée des prix des produits alimentaires à l’approche de chaque fête, l’eternel report du cahier des charges pour l’assemblage automobile , une facture d’importation qui continue d’augmenter, en face d’un volume d’exportation qui se mesure qu’ a travers d’initiatives timides et isolées, et un pouvoir d’achat qui s’effrite au rythme d’une inflation soutenue. Et nous nous apprêtons à affronter les saignées saisonnières, a savoir, les vacances de l’été, la fête de l’Aïd El Fitr, et la rentrée scolaire, sans changement, sans amélioration, zt sans nouvelle stratégie de ciblage des subventions, et par conséquent avec plus d’inquiétude et de stress, notamment pour les salariés moyens.
Telle des maladies chroniques, la bureaucratie, la corruption, et l’absence cruelle de vision axée sur la relance économique, reviennent inlassablement pour servir les desseins machiavéliques des barons de la spéculation (sous toutes ses formes), au détriment de l’émergence d’outils économiques efficaces, pour remettre le train de l’économie sur les rails…les vrais.
Devant ces vols de surface inédits, et lorsque les premiers responsables de compagnie telle que Sonatrach , dénoncent de graves problèmes au sein de leurs entreprises, il est presque légitime de s’attendre, même naïvement, à une série de limogeage en guise de nettoyage de l’administration algérienne, gangrenée et en proie a tous les appétits malsains. Et ce en vue d’essayer, avant que cela ne soit trop tard, de redonner à l’économie nationale, sa dernière chance de se libérer de la dépendance pétrolière, et d’éviter d’autres crises plus violentes, et sans doute, assassines. Car, devant les tournures « Trumpiennes » que prends le marché pétrolier, l’euphorie qui a accompagné l’envolée des prix du baril, ne peut être qu’éphémère.