Les prix du pétrole ont augmenté de plus de 1%, atteignant 79 dollars le baril ce mardi en raison d’interruptions d’approvisionnement, notamment en Norvège où une centaines de travailleurs ont entamé une grève ajoutant à cela la diminution de la production en Libye ces derniers mois.
En effet, une centaines de travailleurs des plates-formes pétrolières et gazières offshore norvégiennes se sont mis en grève ce mardi après avoir rejeté un projet d’accord salarial, ce qui a entraîné la fermeture d’un champ pétrolifère exploité par Shell.
La production nationale de pétrole de la Libye est tombée à 527 000 barils par jour, après avoir atteint 1,28 million de barils par jour en février, après les fermetures récentes du port pétrolier, selon la compagnie nationale National Oil Corp.
Les perturbations ajoutent aux inquiétudes d’approvisionnement dans le monde. En effet, la production du Venezuela s’est effondrée, en raison d’un manque d’investissements, les exportations iraniennes ont souffert des sanctions américaines et l’OPEP qui dispose de peu de capacité pour combler l’écart car la demande de pétrole s’accélère.
Vers, 11h47 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord a pris 96 cents, soit 1,2%, pour s’établir à 79 dollars le baril, alors que le baril de « light sweet crude », (WTI), référence américaine, a augmenté de 35 cents, soit 0,5%, à 74,20 dollars.
Malgré les efforts déployés par le président américain Donald Trump pour pousser l’OPEP et ses alliés menés par la Russie à augmenter leurs production, les prix du baril frôle de nouveau les 80 dollars, seuil jugé par Washington comme préjudiciable à son économie, provoquant une hausse des prix des carburants aux Etats-Unis, et ce à la veille des élections de mi-mandat en novembre prochain.
Pour rappel, l’OPEP et la Russie avaient décidé, lors de la réunion de Vienne tenue le 22 et 23 juin dernier, d’augmenter leur production pétrolière d’environ 1 million de barils par jour, afin de maintenir les cours de l’or noir entre 65-70 dollars le baril.