Le ministre des travaux publics et des transports, Abdelghani Zaâlane, a instruit, mercredi, les responsables du projet du nouvel aéroport international d’Oran de régler tous les problèmes pouvant retarder la réception du projet et de ne pas dépasser le délai prévu, qu’il a qualifié d’ »incompressible ».
Lors de la visite du chantier du nouvel aéroport international d’Oran « Ahmed Ben Bella », le ministre a souligné que « la réception du projet est tributaire du règlement de tous les problèmes, et afin de ne pas dépasser les délais prévus ».
Dans ce cadre, il a instruit les responsables du projet de réunir, la semaine prochaine, tous les sous-traitants du projet pour discuter avec eux des difficultés auxquelles ils font face dans le cadre de leurs sections respectives. Cette réunion sera présidée par le wali, en présence d’un représentant du ministère.
« L’objectif de cette réunion sera de régler tous les problèmes que rencontrent les sous-traitants afin de faire avancer les travaux pour livrer le projet dans les délais prévus », a déclaré le ministre, ajoutant que le responsable du nouvel aéroport devra, dès maintenant, préparer tout ce qui concerne la gestion de cette nouvelle infrastructure répondant aux standards internationaux. « Cet aéroport sera l’une des importantes vitrines d’Oran », a-t-il dit.
Le nouvel aéroport international d’Oran sera livré à la fin de l’année 2018, selon les responsables du projet dont l’Entreprise de Gestion des Services Aéroportuaires (EGSA) est le maitre d’ouvrage. Les gros œuvres du bâtiment ont été achevés et le taux d’avancement global est estimé à 76%, indiquent les responsables du projet.
La nouvelle aérogare sera également dotée d’un système de gestion de type centralisé avec détection des mouvements des passagers et disposera de 12 postes de contrôle passagers extensibles à 20, ainsi que 18 postes d’enregistrement, des escalators, des ascenseurs et des passerelles panoramiques.
Cette infrastructure devra accueillir annuellement quelque 3,5 millions de passagers. Elle sera dotée aussi d’un nouveau parking pour avions de 18 hectares ainsi qu’un parking à étages de véhicules qui sera livré en novembre prochain.
Par ailleurs, le ministre a visité le projet de la nouvelle pénétrante du port d’Oran, s’étendant sur 8 km et considérée comme un projet structurant qui aura pour principal objectif de désengorger la circulation automobile au niveau de plusieurs secteurs du centre-ville.
Le ministre a procédé à l’ouverture du tunnel et ce par la destruction d’un pan entier du mur séparant les deux parties du tunnel, permettant ainsi aux deux tranches de se rejoindre. Ce tunnel reliera le site des Genêts à Haï El Menzah (ex-Canastel).
Il est à noter que la première tranche de ce projet de pénétrante du port, devra être réceptionnée à la fin de l’année 2018. Les travaux de réalisation de cette infrastructure qui reliera le port d’Oran à l’autoroute Est-Ouest, ont connu plusieurs interruptions en raison de difficultés budgétaires, contraignant ainsi les entreprises chargées de sa réalisation, la société turque « Makyol » et l’Entreprise nationale des grands ouvrages d’art (ENGOA), à suspendre les travaux.
Toutefois, l’adoption d’une autorisation de programme de l’ordre de 40 milliards DA, affectée à ce projet, décidée par le Conseil des ministres en décembre 2017, a permis de lever les contraintes et la reprise des travaux au niveau des différents chantiers du projet.
Cette pénétrante va permettre de fluidifier la circulation des poids lourds, en créant un deuxième accès à l’enceinte portuaire et réduire de manière drastique la pression enregistrée sur le réseau routier intra-muros qui connait de fréquents bouchons, notamment aux heures de pointe.
Cette réévaluation du coût du projet est justifiée par les changements introduits dans la consistance du projet, prévoyant la réalisation d’un second tunnel à double voie, d’une longueur de 1.680 mètres, afin d’éviter le déplacement d’un ensemble urbain et le transfert des différents réseaux. Le projet révisé prévoit de réaliser un accès reliant la nouvelle pénétrante au rond-point des Falaises via un ouvrage d’art.
Pour rappel, le projet de la pénétrante du port d’Oran consiste en trois sections, à savoir la réalisation d’une liaison autoroutière reliant le port d’Oran à la 1ère rocade-sud, au niveau du carrefour de Haï El-Menzah sur une distance de 8 km, la mise à niveau de la 1ère rocade-sud entre le carrefour de Haï El-Menzah et l’échangeur de la RN 4 (sur 10 km) et la mise à niveau de la RN 4 de l’échangeur de la 1ère rocade-sud jusqu’à la bretelle autoroutière d’Oran (sur une distance de 8 km).
Comportant deux tranchées couvertes, un viaduc, quatre murs de soutènement et deux échangeurs, le projet verra sa première tranche livrée à la fin de l’année en cours.
Lors d’un point de presse, tenu à l’issue de cette visite, le ministre a indiqué que le projet de la nouvelle pénétrante du port d’Oran et celui du nouvel aéroport international « Ahmed Ben Bella » sont deux projets structurants très importants, inscrits dans le cadre des projets prévus par le programme du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, surtout qu’Oran accueillera, en 2021, les Jeux Méditerranéens. Pour lui, le projet de la pénétrante est un « véritable projet-école », car réunissant tous les aspects des travaux publics, notamment des travaux maritimes, des travaux sur le réseau routier et autres.
Le ministre a aussi révélé que tous les problèmes qui ont « miné » le téléphérique d’Oran, à l’arrêt depuis six ans, ont été réglés et le projet sera relancé incessamment.
Concernant le tramway d’Oran le ministre a ajouté que trois extensions sont prévues, la première vers le nouvel aéroport, la seconde vers le nouveau pôle urbain de Misserghine « Ahmed Zabana » et la troisième vers le pôle de Belgaïd qui accueille les infrastructures sportives prévues pour les JM 2021 et un important pôle universitaire ainsi qu’une zone urbaine.