L’autorisation donnée aux femmes de conduire n’est pas du goût de tout le monde. Les autorités saoudiennes sont à la recherche d’individus soupçonnés d’avoir incendié la voiture d’une conductrice, quelques jours après la mise en œuvre de la mesure.
Salma al-Chérif, une caissière de 31 ans qui vit près de la ville sainte de La Mecque, a déclaré aux médias locaux que sa voiture avait été délibérément incendiée plus tôt cette semaine. Selon elle, le délit a été commis par des hommes « opposés au droit de la femme de conduire ». « L’incident fait l’objet d’une enquête de la part des agents de sécurité », a déclaré la police de La Mecque dans un communiqué publié mardi soir. « Nous recherchons les coupables », a-t-elle indiqué.
Le 24 juin, les femmes ont pris le volant en Arabie Saoudite après des décennies d’interdiction dans ce royaume ultra-conservateur. La levée de l’interdiction inspirée par le prince héritier Mohammed ben Salmane est considérée comme une révolution pour les Saoudiennes.
Cette interdiction était défendue depuis des décennies par les religieux conservateurs qui affirmaient que la femme n’était pas capable de conduire pour diverses raisons notamment parce que, selon eux, elle est moins intelligente que l’homme.
Quelque 120.000 femmes ont demandé un permis de conduire, selon le ministère de l’Intérieur, mais on ne sait pas exactement combien ont été délivrés. Pour l’instant, les femmes qui conduisent semblent être celles qui ont échangé des permis étrangers contre des Saoudiens
Afp