L’Algérie va augmenter sa production pétrolière de 26.000 barils/jour à partir du mois prochain, et ce, dans le cadre de l’application des dernières mesures prises par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, visant à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande, a indiqué mardi à Alger le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.
« Les pays de l’OPEP et leurs partenaires hors OPEP ont décidé de compenser le recul des exportations de certains pays, en répartissant la production qui manquait sur le marché au prorata sur les autres pays. L’Algérie aura donc à produire 26.000 barils/jour de plus, ce qui va ramener sa production totale à 1.106.000 barils/jour », a expliqué M. Guitouni lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion avec les directeurs de distribution d’électricité.
En effet, les 24 pays producteurs OPEP et non OPEP, ont convenu le 23 juin dernier à Vienne de limiter à 100% leur niveau de respect des engagements pris dans le cadre de l’accord de baisse qui vise à retirer du marché 1,8 millions de barils/jour (1,2 millions barils/jour pour les membres de l’OPEP, 0,6 million barils/jours pour les producteurs hors OPEP).
« Cette baisse permettait au marché de déstocker la production et maintenir un prix qui arrange les producteurs et consommateurs à la fois « , note le ministre.
Toutefois, la production a baissé plus que prévu et le taux global de conformité a atteint même 152% par rapport aux niveaux fixés pour chaque pays, en raison de l’impossibilité du Venezuela, de la Libye et du Nigeria à remplir leur quota.
Les pays OPEP-non OPEP ont décidé donc de compenser ce recul qui représente prés d’un (1) million de barils/jour (757.000 barils/jours pour l’OPEP et 200.000 barils/jours pour les pays hors OPEP), précise M. Guitouni.
La production qui manquait sur le marché a été réparti sur les pays producteurs en fonction des quotas initiaux des pays et de leurs capacités de production.
Ainsi, l’Algérie qui devait initialement limiter sa production à 1.080.000 va ajouter 26.000 barils/jour additionnel pour contribuer aux efforts engagés par l’OPEP et ses partenaires pour assurer la stabilité des marchés, selon le ministre.
« L’accord de baisse dans lequel l’Algérie a participé activement dans son processus est maintenu et sera appliqué comme convenu « , souligne M. Guitouni.
« Parler de la fin de l’accord de Vienne, c’est catégoriquement faux », a-t-il ajouté.
Interrogé sur une éventuelle pression des grands pays producteurs au sein de l’OPEP, le ministre a affirmé que chaque pays a pris cette décision en toute souveraineté, tout en rappelant que les décisions ne peuvent être prises qu’unanimement, selon les statuts de l’organisation.