Le déficit de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) est en nette baisse depuis 2015. En tout cas, c’est ce qu’a signifié ce jeudi 28 juin son directeur général, Yacine Bendjaballah.
« Le plan de redressement de la SNTF a pour objectif d’atteindre l’équilibre d’exploitation en 2020. On a commencé avec un résultat négatif de 6 milliards de dinars en 2015. L’année d’après on est passés à -1,4 milliards de dinars (de déficit), puis à -600 millions de dinars en 2017. Durant les premiers mois de 2018, on se rapproche de l’équilibre d’exploitation », a-t-il expliqué. Et d’affirmer, « Nos objectifs sont en cours d’être réalisés ».
Pour ce faire, la société nationale des chemins de fer, qui transportait jusque-là presque exclusivement que des voyageurs au détriment du fret, se tourne de plus en plus vers ce dernier. A ce titre, Bendjaballah a indiqué qu’à partir de cette année 2018, le fret occupera une place non négligeable dans l’activité de la SNTF grâce aux nouvelles lignes réalisées, mais également aux raccordements aux différents ports, secs compris, ainsi que les premières opérations d’exportation effectuées notamment celles du ciment.
« A partir de 2018 c’est le fret. On était en train de lancer des chantiers de raccordement aux ports qui nous acceptent de plus en plus », a-t-il souligné. Et d’ajouter, « le système de répartition d’une façon aléatoire des navires décidés par les douanes nous a donnés un plan de charges intéressant ».
Mais le plus important, selon lui, reste la mise à niveau de la ligne minière, située dans l’extrême est algérien et destinée à l’exportation des produits phosphatés. « Le plus important pour nous va démarrer en 2020/2010. Il s’agit de la fameuse ligne minière pour laquelle l’Etat a donné un tour de priorité », a-t-il poursuivi, affirmant que grâce à la mise à niveau de cette ligne « le plan de charges de la SNTF dépassera les 20 millions de tonnes, tous produits phosphatés confondus ».
Sur le transport des passagers, notamment durant la saison estivale, Bendjaballah a fait savoir que du nouveau matériel, acquis récemment comme les trains Coradia et / réhabilité, sera injecté progressivement avec comme particularité, une importance accordée à la climatisation. Dans ce sens, il a ajouté que sur certaines lignes telle que celle qui relie Alger à Oran, la demande a dépassé l’offre.
« Nous sommes en phase de substitution. C’est-à-dire, nous sommes en train de retirer progressivement l’ancien matériel et le remplacer par le nouveau », a-t-il remarqué.
S’agissant de la ligne Alger – Tunis, le patron de la SNTF a dit vouloir donner « la priorité » au transport local. L’inauguration de cette ligne, pourtant annoncée l’année passée tambour battant, peut donc attendre.