Un partenariat entre le géant américain du pétrole Exxon Mobil et la Sonatrach se précise de plus en plus. En effet, la compagnie pétrolière nationale Sonatrach prévoit de signer un accord de développement du gaz de schiste avec Exxon Mobil avant la fin de l’année 2018, a annoncé, ce mercredi 27 juin 2018 à Washington (USA), le président directeur général de Sonatrach, Abdelmoumène Ouldkaddour.
En marge de la Conférence mondiale sur le gaz tenue dans la capitale américaine, Ouldkaddour a déclaré à l’agence de presse britannique «Reuters», que «Nous regardons leur expérience dans le schiste et voudrions qu’ils soient impliqués avec nous».
«Nous verrons probablement bientôt un accord avec Exxon Mobil avant la fin de l’année», a-t-il déclaré à la même source qui a précisé qu’«Exxon a refusé de commenter».
Pour rappel, selon les dernières données portant sur les réserves mondiales de gaz de schiste, l’Algérie possède l’une des troisièmes réserves mondiales de roches schisteuses, et souhaite ainsi, exploiter ses ressources de gaz dans la région sud du pays, mais a besoin d’une expertise étrangère.
Exxon Mobil, s’avère, ainsi, pour Sonatrach le partenaire idéal, puisque, c’est le plus grand producteur de pétrole au monde, et possède de grandes exploitations de schiste aux États-Unis et des décennies d’expérience dans les pays membres de l’OPEP.
«Sonatrach et Exxon Mobil ont commencé à parler il y a six mois d’un accord potentiel. Sept employés d’Exxon sont en Algérie pour inspecter la géologie du pays et d’autres facteurs en vue d’un éventuel accord», a indiqué M. Ouldkaddour.
Ouldkaddour a également indiqué à Reuters que «Sonatrach est également en pourparlers avec Chevron Corp pour démarrer une activité de négoce et de commercialisation de son pétrole brut et de son gaz naturel». La même source a précisé que Chevron a refusé de commenté.
Le dernier accord de l’OPEP «une bonne affaire»
Commentant le dernier accord signé par les membres de l’OPEP la semaine dernière, Ouldkaddour, selon l’agence britannique, a estimé que, l’Algérie voit l’accord conclu la semaine dernière par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole pour augmenter la production comme «une bonne affaire» et le pays a augmenté sa production de 30 000 à 40 000 barils par jour.
Selon lui «Si cet accord (l’OPEP) s’effondre, il n’y a pas de contrôle sur le prix du pétrole», et d’ajouter «vous avez l’Arabie Saoudite et la Russie qui veulent augmenter autant qu’ils peuvent produire, et ensuite vous avez l’autre côté, comme l’Iran et d’autres pays, qui ne veulent pas de cette augmentation».
«Nous devons rester ensemble en tant que groupe. Garder cet équilibre vivant est la chose la plus importante», a-t-il préconisé.
Par ailleurs, a expliqué Ouldkaddour, «Sonatrach travaille à stimuler les exportations de gaz naturel vers l’Europe et d’autres marchés. Les exportations sont les plus grandes sources de devises pour l’Algérie, et l’entreprise dispose d’un espace disponible pour l’exportation vers l’Europe».
«La compagnie dépense 10 milliards de dollars pour augmenter sa production», a-t-i précisé, en ajoutant que «nous voulons augmenter notre part du marché international du pétrole et du gaz».