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Développement des énergies renouvelables : «Subventionner l’installation des panneaux solaires au lieu de l’électricité»

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Le Responsable monde du développement solaire du groupe Air Liquide et spécialiste en énergie solaire, Mouloud Bakli, a recommandé, dans l’optique de développer et généraliser les énergies solaires en Algérie, de «subventionner l’installation des panneaux solaires à la place de la subvention de l’électricité».

Il a également recommandé une «imposition aux entreprises énergivores de combler au moins 20% de leur consommation par la production de l’énergie solaire, en suivant l’initiative prise, récemment, par le ministère de l’intérieur».

S’exprimant, ce mercredi 27 juin 2018, sur les ondes de la radio chaîn3, M. Bakli a estimé que «le solaire ce n’est plus l’avenir, mais, c’est le présent». Selon lui, «les énergies renouvelables ont pris de l’ampleur», et que «10 millions d’emplois ont été créés dans ce secteur en 2017». Ces énergies propres ont épargné avec leur déploiement, «l’émission de 1.5 Giga tonne de CO2», a indiqué M. Bakli qui a souligné que «le solaire n’a rien à prouver en termes de compétitivité et de déploiement».

Bakli a signalé que «l’Algérie à tout intérêt à rattraper son retard et à investir dans l’énergie solaire». Estimant que le retard dans ce domaine,a«un coût exorbitant et occasionne d’énormes pertes à l’économie nationale». Pour illustrer ses propos, l’expert en énergie solaire, a expliqué que «nous subventionnons l’électricité à un montant exorbitant, puisque, le coût de production est 10,4 DA le KW et on le paye seulement à 4 DA le KW(…), c’est une perte sèche parce qu’on a une alternative».

Pour lui, cette alternative, réside dans «l’investissement dans les énergies solaires qui permettent non seulement de réaliser des économies importantes», mais également «d’exporter le gaz utilisé dans la production de l’électricité et de créer plus de 500 000 postes d’emploi».

Sur le coût de production de l’énergie solaire, «contrairement aux idées répandues», M. Bakli a jugé qu’il «est insignifiant», soit «4 fois moins cher comparativement aux énergies traditionnelles». Il a précisé que «le prix des équipements a baissé de près de 80% durant ces 10 dernières années», en ajoutant que «les installations pourraient, aujourd’hui, s’autofinancer. On parlait d’un coût installé au watt de 3 à 4 dollars en 2008 aujourd’hui on l’estime à 0,6 dollars le watt».

En outre, pour permettre le développement des énergies renouvelables en Algérie, M. Bakli tout en saluant le travail du ministère de l’intérieur qui a instruit les collectivités locales d’encourager l’utilisation des panneaux solaires au niveau des communes, afin de réduire la facture de l’énergie consommée. Il a recommandé de créer un écosystème adapté, et d’enlever les fortes taxes imposées aux fabricants de panneaux solaires algériens, comparativement aux panneaux importés qui sont faiblement taxés. Et dans ce sens, il a donné l’exemple des autorités tunisiennes qui ont totalement exonéré les fabricants de panneaux solaires tunisiens, et ils ont imposé une taxe sur le panneau chinois.

Le même responsable a relevé qu’il y a un gap entre la stratégie des énergies renouvelables et ce qui se fait sur le terrain.

Il a estimé que «nous avons le meilleur ensoleillement au monde, en citant une société allemande qui a installé le tiers des installations solaires en Algérie, n’a rien compris, en constatant que dans la wilaya d’EL Bayad «le réel dépasse de 25% les simulations, alors qu’en général, entre le réel et les simulations, on s’attend à des différences de 5 à 8 % maximum de plus que prévu», a indiqué M. Bakli pour montrer l’énorme potentiel qu’a l’Algérie ne matière d’énergie solaire.

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