Ahmed Ouyahia sous sa casquette de premier ministre s’est exprimé ce samedi 3 juin 2018 à Alger, sur les mesures contenues dans le PLFC et qui ont été annulées, après leur passage devant le conseil des ministres, et également, la levée de l’exonération de la TVA pour les véhicules montés localement, et qui a été supprimée par les membres de la commission des finances de l’APN.
A ce propos, Ouyahia a expliqué qu’il «était normal que des décisions soient prises en conseil des ministres», tout en rappelant que «ce n’est pas la première fois que des décisions soient remises en cause».
Lors d’une conférence de presse organisée au siège du parti RND à Ben Aknoun qu’il dirige. Le premier ministre a indiqué concernant l’instauration de la TVA sur les voitures assemblées en Algérie, proposée dans le cadre du PLFC 2018, que «les «assembleurs bénéficient d’un régime des plus attractifs».
Dans le même sillage, il a estimé que «tant mieux pour les assembleurs si le Parlement a voté contre cette taxe», en soulignant que «le souci du gouvernement d’assurer la stabilité de la législation économique».
Evoquant la question de la déclassification des terres agricoles, Ouyahia a fait savoir que «le gouvernement a décidé de durcir la législation en vigueur, notamment celle qui concerne la déclassification des terrains agricoles pour éviter des abus». En signalant toutefois, que «cette mesure peut, provoquer un problème de disponibilité de terrain pour les projets de l’habitat notamment».
Au sujet de la planche à billet, tout en défendant le recours au financement non conventionnel, le premier ministre a précisé à propos de la destination d’argent créé dans le cadre du financement non conventionnel qu’«en 2017, le gouvernement a tiré 570 milliards de DA pour le budget ». En ajoutant que «nous avons tiré encore plus d’argent pour régler d’autres problèmes».
«Le Trésor public a sauvé la BNA en rachetant en cash 545 milliards de dinars, et il a mis aussi 154 milliards de DA pour le financement de l’AADL», a par ailleurs précisé Ouyahia.
Selon lui, pour 2018, le gouvernement a pris 900 milliards DA pour le financement du déficit budgétaire et 500 milliards DA pour financer la Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS) qui elle finance la Caisse nationale des retraités. En indiquant que «sinon les retraité n’auraient peut-être pas touché leur pension ».