Les prix du pétrole sont orientés à la baisse ce jeudi alors que les exportateurs de pétrole de l’OPEP pourraient parvenir à un accord pour augmenter leur production.
En effet, le prix du Brent a chuté de 1,10 dollar le baril pour s’établir à 73,74 dollars, en baisse de 1,00 dollar à 08h20 GMT. Le brut léger américain le « sweet light crude » a baissé de 65 cents pour s’établir à 65,06 dollars, a indiqué ce jeudi l’agence Reuters.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole tient sa réunion biannuelle à Vienne vendredi et devrait largement accepter de pomper davantage, éventuellement soutenue par d’autres producteurs extérieurs à l’OPEP, y compris la Russie.
La raffinerie américaine a enregistré un record saisonnier de 17,7 millions de barils/jour de pétrole brut la semaine dernière, a annoncé mercredi l’Energy Information Administration (EIA).
A la veille de la réunion de l’OPEP à Vienne, les alliances commencent à se nouent. En effet, le ministre de l’Energie des Emirats Arabes Unis Suhail al-Mazroueia déclaré hier que l’OPEP reste déterminée à rendre permanent son partenariat de gestion du marché pétrolier avec la Russie et d’autres partenaires non-membres de l’OPEP, selon le site spécialisé Platts.
Mazrouei a déclaré que le maintien d’un contrôle à long terme des approvisionnements en pétrole pour stabiliser le marché est nécessaire pour encourager les investissements dans la nouvelle production afin de répondre à la demande prévue, selon la même source.
Il a ajouté que l’OPEP chercherait à institutionnaliser le partenariat d’ici la fin de l’année, à la fin de son mandat dans la présidence tournante de l’OPEP.
« Les perspectives de la demande de pétrole continuent d’être solides à l’avenir », a-t-il déclaré dans un discours préparé lors du séminaire de l’OPEP. Il a ajouté « il est important de se rappeler ce qui est arrivé aux niveaux d’investissement au cours des dernières années et de ne pas l’oublier », selon la même source.
Pour rappel, l’OPEP et ses 10 alliés non-OPEP, menés par la Russie, sont engagés dans un accord de réduction de l’offre de 1,8 million de barils/jour qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année et qui vise à rééquilibrer le marché pétrolier. Mais certains membres, notamment l’Arabie saoudite et la Russie, cherchent à relever les quotas.
Réunion de la dernière chance pour sauver l’accord d’Alger
L’Arabie saoudite cherche à convaincre les autres membres du cartel, y compris les alliés du Golfe, d’augmenter la production de pétrole.
En effet, l’OPEP se réunira ce vendredi pour décider de la politique de production au milieu des appels de grands consommateurs comme les Etats-Unis et la Chine pour réduire les prix du pétrole et soutenir l’économie mondiale.
L’Iran a déclaré hier que l’OPEP ne devrait pas parvenir à un accord, ouvrant la voie à un affrontement avec l’Arabie saoudite et la Russie, qui poussent à augmenter la production à partir de juillet pour répondre à la demande mondiale croissante.
La Russie a proposé une augmentation de 1,5 million de barils/jour de la production de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP, ce qui a permis de rééquilibrer le marché au cours des 18 derniers mois et de porter le prix du pétrole à 75 dollars le baril. Le pétrole se négociait à 27 dollars en 2016.
Mais l’Algérie, l’Irak, l’Iran et le Venezuela, également membres de l’OPEP, se sont opposés à un assouplissement des coupures de production, craignant une chute des prix.