A peine que le mois de ramadan tire à sa fin que les ménages algériens font face aux dépenses de l’Aïd qui ne sont pas moins importants que ceux du mois sacré.
L’arrivée de l’Aïd causera cette fois-ci l’effondrement des avoirs des familles algériennes pour cause des grandes dépenses qu’il engendre en termes des achats des vêtements pour les enfants, la préparation des gâteaux ajoutant a cela les achats du jours de l’Aïd.
Avec des prix qui ne cessent de prendre une courbe ascendante, le pouvoir d’achat se détériore de plus en plus et certaines familles de la classe moyenne affichent clairement leur incapacité à faire face à ce rythme de dépense, du moins, c’est ce qui a été constaté lors de la tournée que nous avons effectué dans certains magasins de vente de vêtement pour enfant à quelques, jours de l’approche de l’Aïd dans les environs du centre de la capitale.
Les prix affichés donnent réellement le vertige, la combinaison la moins chère est affichée à 4500 da pour le bas âge, alors que les prix des pulls et les pantalons sont affichés au minimum de 2500 Da et rivalisent largement avec les vêtements des adultes, sans oublier les chaussures qui sont aussi loin de la portée de tout le monde.
Dans un magasin d’habillement à la rue Larbi Ben Mhidi, les gens se bousculent devant la porte d’entrée, plusieurs parents sillonnent les raillons à la recherche de vêtements adéquats avec l’âge de leurs enfants. Une dame essaye de convaincre son petit d’accepter l’achat d’un pantalon, sans réussir vraiment. « Ils sont très exigeants les enfants de cette génération» a lancé la femme suivi d’un soupir. Au fond du magasin, un couple a réussi à dénicher une robe pour leur petite fille, « elle est à presque à 4000 Da pourtant elle n’a rien de spéciale» nous a confié le père a qui nous avons demandé le prix. « Nous avons galéré pour lui trouver ce qu’elle veut» a ajouté la maman.
Dans le coté réservé aux chaussures l’ambiance n’est pas très différente, même chose d’ailleurs pour les prix. Des baskets pour enfants de dix à douze ans sont entre 3000 Da jusqu’à 6000 Da, alors que des sandales sont à plus de 3500 la paire, très chère surtout pour les bourses moyennes.
Questionnés, certains parents disent que ce magasin propose des prix moins chers que ce qui est affiché ailleurs. J’ai deux garçons j’ai dû réserver plus de 18000 Da (soit le SMIG) pour leurs acheter les vêtements à cet évènement.
La cherté s’explique par les produits importés !
Questionné sur les raisons de cette cherté parfois inexpliquée, l’un des propriétaires du magasin a imputé l’importance de ces prix à l’importation des vêtements pour enfants qui ne sont pas produits suffisamment en Algérie. « 70% de notre marchandise est importée » a-t-il souligné. Afin d’appuyer son argument, le bonhomme évoque la détérioration de la valeur du dinar qui ne cesse de s’effondrer face aux autres devises. Toutefois, cette raison n’est pas la seule, car selon les clients que nous avons rencontré, « certains commerçants profitent » de cette occasion afin d’imposer des prix faramineux sachant que les gens sont de toute manière obligés d’acheter pour satisfaire leurs enfants.
Il faut dire, que l’habillement actuellement complet d’un seul enfant n’est pas à moins de 10 000 voire 12 000 Da, ainsi les familles nombreuses seront dans l’obligation de trouver plusieurs solution afin de ne pas subir autant de dépenses.