Dans un rapport publié le 31 mai sur l’impact économique et social des flux migratoires sur l’Afrique, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a tordu le cou à une idée reçue selon laquelle les migrants africains ne cherchent qu’à rallier l’eldorado européen, souvent au péril de leur vie. Intitulée « Les migrations au service de la transformation structurelle », cette étude a révélé la prédominance des flux migratoires intra-africains.
Sur les 36 millions d’Africains qui ont quitté leurs pays en 2017, 19 millions soit près de 53%, se sont déplacés en Afrique. 17 millions ont quitté le continent qui a, de son côté, accueilli 5,5 millions de personnes venues d’ailleurs.
Les cinq principales destinations africaines sont, dans l’ordre, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Kenya et la Libye.
La moyenne d’âge des migrants est de 31 ans et 47 % d’entre eux sont des femmes. Le principal motif du départ est « l’espoir de trouver un travail mieux rémunéré ».
L’étude de la Cnuced a fait ressortir, d’autre part, que les migrants contribuent à la croissance économique dans les pays d’accueil. Les émigrés ont ainsi contribué au PIB de la Côte d’Ivoire, à hauteur de 19 % en 2008, du Rwanda pour 13 % en 2012, de l’Afrique du Sud pour 9 % en 2011
Ecofin