La production pétrolière de l’OPEP est tombée à son plus bas niveau, en mai, en raison de la baisse de la production au Venezuela, des pannes nigérianes et du respect rigoureux d’un accord de réduction de l’offre, selon une étude rendue publique hier par l’agence Reuters.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a pompé 32 millions de barils par jour en mai, selon l’étude, en baisse de 70 000 barils/jour par rapport au chiffre révisé d’avril.
L’OPEP réduit sa production d’environ 1,2 million de barils/jour dans le cadre d’un accord avec la Russie et d’autres producteurs non membres de l’OPEP pour se débarrasser de l’offre excédentaire. L’entente a débuté en janvier 2017 et, en théorie, se poursuivra jusqu’à la fin de 2018, explique la même source.
Avec une surabondance de l’offre et une hausse de 80 dollars le baril ce mois-ci pour la première fois depuis 2014, l’OPEP et la Russie sont en train de changer de politique et de discuter de pompage, bien que les analystes s’attendent à une prudence accrue.
Pour l’instant cependant, l’adhésion des producteurs dans l’accord aux niveaux convenus reste forte. La conformité a glissé à 163% des réductions convenues en mai contre 166% en avril, a révélé l’enquête, ce qui signifie qu’elles réduisent encore beaucoup plus que ce qui avait été convenu, selon la même étude.
La plus forte diminution de l’offre est venue du Nigeria en raison de pannes imprévues. La deuxième plus grande baisse vient du Venezuela, où l’industrie pétrolière est privée de fonds en raison de la crise économique. La production a chuté à 1,45 million de barils/p/jour en mai, selon l’enquête, un nouveau creux à long terme.
Malgré une hausse de la production en mai dans les deux plus gros producteurs de l’OPEP, l’Arabie saoudite et l’Iraq, les baisses enregistrées par les autres pays producteurs n’ont pas été compensées. En effet, la production de l’Arabie saoudite a légèrement augmenté en raison de l’utilisation de plus de brut dans les centrales électriques domestiques, selon l’enquête, mais reste en deçà de l’objectif de l’Arabie Saoudite.
Par ailleurs, l’OPEP a un objectif de production implicite pour 2018 de 32,73 millions de barils/jour, basé sur les réductions détaillées à la fin de 2016 et tenant compte des changements d’adhésion depuis, plus les attentes du Nigeria et de la Libye pour la production de 2018.
Selon l’enquête, l’OPEP a pompé environ 730 000 barils/jour en dessous de cet objectif implicite en mai, notamment en raison de la baisse au Venezuela et d’une baisse involontaire similaire en Angola, où l’enquête a montré que la production était stable en mai, explique la même source.