Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a adressé hier soir un message clair aux opérateurs économiques concernant les aides de l’Etat aux exportations qui ne seront prochainement qu’à la hauteur de leurs taux d’intégration.
C’est une sorte de challenge que le Premier ministre lance aux exportateurs algériens. S’adressant hier soir à l’occasion de la 15eme édition de la remise du trophée Export pour l’année 2017, organisée par le world trade center Algérie.
Face à des opérateurs économiques, Ahmed Ouyahia a indiqué clairement que son gouvernement « sera à vos côtés pour vous accompagner à développer vos capacités exportatrices ».
Toutefois, il a invité les entreprises exportatrices « à avoir une approche qualitative, professionnelle et agressive dans la conquête d’autres marchés » car il a expliqué que , « progressivement nous commencerons dans un avenir de quelques années à graduer le soutient de l État aux exportations selon la valeur ajoutée dégagée ».
Afin d’illustrer cette nouvelle politique, Ouyahia a expliqué que « celui qui exporte un produit 100% algérien bénéficiera d’un soutien plus important, alors que celui que fera juste fera juste de l’intégration bénéficiera selon son taux d’intégration ». Cependant, « celui qui se limitera au façonnage aura accès à un bénéfice selon sa plus value ». Certainement un clin d’œil aux constructeurs automobiles qui sont directement concernés.
Pour bien y arriver, le premier ministre a invité les opérateurs a réfléchir à une stratégie plus agressive et organisée en matière des marchés étrangers. » Une grande part de cette bataille est la votre ». Selon lui il faut exploiter plusieurs issues tel que le world tarde Center qui « n est pas suffisamment utilisé par les opérateurs.
Le premier ministre a appelé aussi a regarder vers la communauté Algérienne en France « qui peut être un relais important pour vous ». Ainsi que la communauté d’anciens d’Algérie qui « peuvent vous ouvrir des portes » a l’instar de notre diaspora en Afrique qui pèse beaucoup dans le continent.
Le premier ministre a appelé aussi à utiliser le poids de la communauté des pieds noir qui ont vécu déjà en Algérie qui peut « vous aider à ouvrir des portes et des marchés ».
L’export est un impératif
Selon Ahmed ouyahia « l’export aujourd’hui est un impératif, mais aussi une phase nouvelle dans le développement de l’économie nationale et c’est une perspective pour le devenir de notre pays ».
En effet, il a indiqué que les « fluctuations actuelles des prix des hydrocarbures et l’extinction irréversible des hydrocarbures en Algérie souligne que le moment est venu plus que jamais pour qu’on se libère de plus en plus de l’économie de la rente ».
En faisant une comparaison avec la crise de 1986, et celle que connais le pays actuellement, le Premier ministre a indiqué que durant la première notre bataille était de faire face à la pénurie des produits, or que maintenant, c’est conquérir les marchés extérieurs.
Très optimiste, M Ouyahia a indiqué qu’il existe des perspectives prometteuses dans l’exportation et que « l’Algérie est un géant qui ne met qu’une infime partie de ses capacités et que le besoin réveillera tôt ou tard ».
Par ailleurs, il a souligné que l’exportation découle d’une production quantitative suffisante et qualitativement en normes. Or qu’aujourd’hui nous ne couvrons pas encore le marché national.
Comme mesures d’encouragement le Premier ministre a indiqué que l’Etat offre le marché national aux opérateurs locaux en plus des mesures protectionnistes, qui permettent non seulement de sauvegarder les ressources des devises de pays, mais aussi encourager la production locale.
Ahmed Ouyahia s’est félicité tout de même de la présence significative des opérateurs économiques algériens sur le marché extérieur, or que « nous étions encore quelques années entrain de sortir avec des produits agroalimentaires, suivis en suite par des produits électroménagers, et aujourd’hui nous exportons du ciment et bientôt la sidérurgie ».