Les cours du pétrole divergeaient jeudi en cours d’échanges européens après leur rebond marqué de la veille en attendant les données officielles sur les réserves américaines de brut.
Vers 16h00 Gmt Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 78,05 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
La différence de prix entre le pétrole américain et le Brent européen s’est encore agrandie mercredi, bondissant à plus de 10 dollars.
Les cours de l’or noir avaient nettement remonté mercredi alors que les marchés cherchent à se positionner dans un environnement complexe entre risque géopolitique, accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et production américaine.
Du côté de la production américaine, les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) paraîtront en cours de séance, avec un jour de retard en raison d’un jour férié lundi aux États-Unis.
Les analystes tablent sur une hausse de 450.000 barils des stocks de brut, sur une baisse de 1,5 million de barils de ceux d’essence et sur une baisse des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 1,20 million de barils, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
La fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API), dont les chiffres publiés à la veille de ceux de l’EIA sont jugés moins fiables que les données officielles, à dores et déjà fait état d’une hausse marquée des stocks de brut, rapportaient plusieurs analystes. « Le Département américain de l’Energie (DoE, dont l’EIA est une branche) publiera également ses données mensuelles révisées pour mars, un bon indicateur de la demande et de la production américaine« , a complété Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix
La croissance robuste de la production américaine, dopée par des puits de pétrole de schiste redevenus rentables avec la hausse des prix, a été compensée en 2017 et en 2018 par l’effort de l’OPEP et de ses dix partenaires pour limiter leurs extractions et rééquilibrer le marché.
Mais la Russie et l’Arabie saoudite, deux des trois plus grands producteurs mondiaux, ont estimé vendredi qu’ils pourraient avoir à augmenter leurs objectifs de production.
Afp