Les ministres des finances du G7 se réunissent à partir de jeudi au Canada dans un contexte de vives tensions commerciales, le jour-même où les Etats-Unis sont appelés à clarifier leur position sur l’imposition ou non de taxes sur les importations européennes d’acier et d’aluminium.
Les réunions du groupe des sept que forment l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni (G7) sont traditionnellement l’occasion de discuter de l’évolution de la croissance et des risques entourant l’économie de la planète.
La fin de l’exemption des taxes sur l’acier et l’aluminium accordées à l’UE
Le G7, qui se tient de jeudi à samedi à Whistler, une station de ski canadienne située au nord de Vancouver (ouest), va se dérouler « dans un contexte compliqué et tendu », résume-t-on côté français à Bercy. En effet, le premier jour de cette réunion coïncide avec la fin de l’exemption des taxes de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium accordée temporairement à l’Union européenne (UE) par Washington.
Selon le Wall Street Journal, l’administration américaine s’apprêterait à annoncer l’application de ces tarifs douaniers sur les importations d’acier et d’aluminium européens dès jeudi. Le journal, qui cite des sources proches du dossier, affirme que l’administration Trump est prête à laisser expirer la période d’exemption accordée en mars. Un accord de dernière minute est encore possible quoique peu probable, ont indiqué ces sources au quotidien.
Les Européens tâchent de rester unis, prônant le multilatéralisme
« Nous attendons une décision américaine sur l’exemption temporaire sur les tarifs qui arrive à échéance le 31 mai (jeudi) à minuit », a rappelé Bercy. La commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström s’attend au mieux à ce que Washington impose des quotas d’importations.
Face aux Américains, les Européens tâchent de rester unis, prônant le multilatéralisme. Une position que le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a balayée d’un revers de la main mercredi, martelant que l’administration Trump privilégiait les relations « bilatérales »
Afp