Le ministre du Commerce, Said Djellab, a reconnu ce mardi 29 mai que les prix des fruits et des légumes, notamment ceux de la tomate et la courgette, n’ont pas connu la baisse escomptée durant les dix premier jours de Ramadan. « Les prix n’ont pratiquement pas baissé, surtout pour la tomate et la courgette », a-t-il admis.
Selon lui, cette instabilité des prix ne concerne pas uniquement le mois de Ramadan, en dépit de la particularité de ce dernier. Il s’agit, en effet, d’un problème d’organisation des marchés. « Il y’a un grand problème dans l’organisation des marchés. Nous sommes en train d’analyser tous les prix du mois de Ramadan et avant. Avec le bilan du mois de Ramadan qu’on va faire, on va s’attaquer au dossier de l’organisation des marchés et de la grande distribution », a-t-il détaillé.
Dans ce sens, Said Djellab a fait savoir qu’un dossier sera présenté au gouvernement. « Je compte présenter un dossier au gouvernement sur la problématique de commercialisation des produits alimentaires », a-t-il révélé.
L’aveu du ministre du Commerce contraste avec les arguments avancés par son département. Il y’a quelques jours, Abdelaziz Ait Abderrahman, directeur des Activités au ministère du Commerce a expliqué que la hausse des prix des fruits et des légumes durant les premier jours du mois sacré était la cause des intempéries qui ont « empêché les agriculteurs de procéder à la récolte », selon Radio Algérie.
Dans les faits, le problème majeur réside dans le manque des infrastructures comme les chambres froides. S’ajoute à cela, un marché approvisionné par un circuit de distribution rudimentaire qui favorise la spéculation. D’ailleurs, toutes les associations de protection des consommateurs le pointent. « Le marché algérien est aux mains des spéculateurs », a déclaré en début de semaine Noureddine Aidli, responsable à la Fédération algérienne des consommateurs.