Selon la banque américaine Goldman Sachs Group, « les perspectives pour le pétrole demeurent optimistes, même si les pays augmentent la production de 1 million de barils par jour, cela ne ferait que compenser les baisses de production involontaires », a indiqué ce lundi l’agence Bloomberg.
La banque américaine Goldman Sachs Group reste sur sa position optimiste et voit la baisse actuelle comme temporaire. « La proposition de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole de lever la production nécessitera des augmentations supplémentaires de la production en 2019, ce qui réduira encore les capacités inutilisées déjà limitées l’année prochaine », selon la banque.
Par ailleurs, les prix du pétrole ont baissé depuis l’annonce de Ryad et de Moscou d’augmenter la production. En effet, le baril du Brent, référence de la mer du Nord, a baissé de 1,5% à 75,30 dollars le baril à 11h21 à Londres, alors que le West Texas Intermediate, référence américaine, a perdu 1,8% à 66,67 dollars le baril à New York, après avoir atteint 72,83 dollars le 22 mai.
La banque Goldman Sachs explique qu’«une mise en œuvre progressive d’un plan visant à augmenter la production de 1 million de barils par jour laisserait encore le marché déficitaire au troisième trimestre de 2018 », ajoutant « de plus, les perturbations en cours au Venezuela, membre économiquement fragile de l’OPEP, et les pertes potentielles d’un membre du groupe, l’Iran, en raison des nouvelles sanctions américaines contre la République islamique devraient compenser en partie cette offre plus élevée », selon la même source.
Étant donné que le rythme de croissance de la demande sera soutenu même si le baril de Brent est à 80 dollars le baril, et que des problèmes d’infrastructure empêchent la production nord-américaine de pénétrer le marché, l’équilibre du marché pétrolier mondial nécessitera de nouvelles augmentations de la production de l’OPEP et de la Russie en 2019, a déclaré la banque, réitérant ses prévisions de prix Brent de 82,50 dollars le baril pour le troisième trimestre de 2018.
La banque Goldman Sachs voit encore «les risques sur les prix dans la seconde moitié de 2018-2019 comme biaisés à la hausse ».