Le Fonds monétaire international intégrera la finance islamique dans ses évaluations du secteur financier de certains pays à partir de l’année prochaine, dans le but d’améliorer la réglementation dans le secteur en croissance, a rapporté l’agence Reuters.
Le FMI s’est traditionnellement concentré sur les services bancaires conventionnels, mais il s’est de plus en plus impliqué auprès des régulateurs dans les pays où la finance islamique est désormais considérée comme étant d’importance systémique.
Selon une proposition du conseil d’administration du FMI, les directives publiées par le Conseil des services financiers islamiques (IFSB), basé en Malaisie, seront incorporées dans les évaluations du FMI pour traiter de la réglementation et de la supervision des banques islamiques.
Cependant, les pratiques commerciales peuvent varier selon les marchés au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie du Sud-Est.
Le FMI souhaite encourager une plus grande cohérence dans l’application des règles de la finance islamique, ayant déjà mis en garde contre la complexité de certains produits conformes à la charia qui pourraient freiner la croissance et aggraver l’instabilité financière.
L’industrie est importante pour les systèmes financiers dans plus d’une douzaine de pays, représentant plus de 15% du total des actifs financiers dans des pays tels que l’Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar et la Malaisie, selon la même source.
Le FMI a déclaré qu’il considérait la croissance de la finance islamique comme une opportunité de renforcer les efforts d’inclusion financière, d’approfondir les marchés financiers et de développer de nouvelles sources de financement.
Par ailleurs, la finance islamique en Algérie peine à se développer, alors qu’elle représente un levier permettant la bancarisation d’une frange de la population qui reste en marge du système bancaire.
Lors d’une journée parlementaire sur la finance islamique, organisée en avril dernier par la commission des finances et du budget de l’APN (Assemblée Populaire Nationale), le Gouverneur de la Banque d’Algérie (BA) Mohamed Loukal, a fait savoir que la finance alternative ne représentait que 2% du marché financier.