A l’entame de la 2e semaine du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes, n’ont connu qu’une timide baisse, évaluée à 30 dinars, telle que la tomate qui oscille toujours entre 140 DA et 100 DA, et la courgette qui n’est pas descendu de la barre des 100 DA.
Selon les experts, l’argument des intempéries ne tient pas la route. Ils considèrent que, l’échec du ministère du Commerce, dans sa mission de régulation du marché n’a eu d’égale que la tenacité de l’action spéculative, et la force de ses commanditaires. L’illustration en est donnée, par le président de l’APOCE, M. Zebdi, lors de son passage hier à la télévision algérienne, a travers une comparaison qui en dit long.
En comparant le pris du kilo d’ail de l’année passée, celui de cette année, M Zebdi attire notre attention sur la fragilité de ce marché, et sa soumission profonde aux maitres de la spéculation. Et pour cause, l’Ail était l’année passée le produit le plus cher durant ce mois sacré, ou le kilo s’affichait à plus de 1500 DA. Alors que cette année il ne dépasse les 70 DA.
Ceci étant, la déclaration et les annonces de jours meilleurs continuent de fuser. Alors que le citoyen, à qui on a encore une fois imposé les règles du jeu, se trouve déjà dans un autre souci, une autre dépense, celle de l’habit de l’Aid El Fitr. Le ton est déjà donné par certains commerçants. Pour un enfant de bas âge, il faut une dépense de pas moins de 10 000 DA.
Inutile de d’essayer de résoudre l’équation basée sur le salaire moyen du citoyen, estimé à 40 000 Da, et les dépenses qu’impose cette période de l’année, encore moins celle basée sur le SMIG. Elles sont irrésolubles, pour la simple raison, que la spéculation n’en tient pas compte.
Dans ce sillage, l’engrenage continue dans une absence cruelle, de mécanismes de régulations, et ce dans tous les secteurs de consommations. Car suivra dans les mêmes conditions, la vente du mouton de l’Aid El Adha, les préparatifs des vacances, la rentrée scolaire, et les fameuses factures de consommation d’énergies et d’eau, qui suivent la saison estivale.
Pour les observateurs, la hausse conjoncturelle des prix des produits à large consommation, semble presque inscrite dans les mœurs de la société.
Pour eux les consommateurs, ne prêtent aucun crédit aux assurances et annonces des autorités, car depuis des années, ces dernières n’ont jamais été ressenties sur le terrain. Chaque année c’est la même rengaine, le consommateur est pris en otage par l’appétit vorace des spéculateurs, et ne dispose d’aucune alternative, sauf l’endettement.
Ils considèrent, que ce dialogue qui devait relier le citoyen à l’Etat, pour la construction d’une nouvelle économie, s’est rompu.