Les agglomérations algériennes ne connaîtront pas, durant l’été 2018, les mêmes tracasseries en matière d’approvisionnement en eau que celles vécues l’année dernière. Car tout simplement la majorité d’entre-elles sera mieux alimentée en eau estivale grâce à « un programme » prévenant de l’Etat. C’est en tout cas ce qu’a promis ce lundi 21 mars le directeur de l’Algérienne des eaux (ADE), Smail Amirouche.
« Un programme a été mis en place sur principalement 25 wilayas touchées plus cinq autres par mesure de précaution, une collaboration étroite entre le ministère des Ressources en Eaux et celui de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire et un financement a été mis en place par les pouvoirs publics de l’ordre de 31 milliards de dinars pour faire face à la situation », a-t-il affirmé sur les ondes de la radio Chaine III.
Selon M. Amirouche, les changements climatiques, que notre pays connait à l’image de toute la planète entière, ont provoqué des dérèglements dans des régions algériennes connues jusqu’ici pour leur forte pluviométrie. Une situation qui, d’après lui, a amené les pouvoirs publics à opter pour l’installation des stations de dessalement. « Les changements climatiques ont fait que même les régions, qui auparavant étaient bien arrosées, ont connu ces dernières années des dérèglements, des précipitations de moins importante et un manque de cumul sur plusieurs années. C’est pourquoi les pouvoirs publics s’orientent vers le dessalement », a-t-il expliqué.
Dans ce sillage et malgré les investissements consentis par l’Etat sur plusieurs années pour le raccordement en eau potable, le patron de l’ADE a reconnu que quelques travaux de « proximité » restent à faire pour approvisionner les citoyens en eau, notamment dans les zones rurales et les agglomérations dites secondaires. « Le taux de raccordement en Algérie au réseau public est de 100% dans les grandes agglomération. Il n’y a que dans le rural (les zones rurales) où il y’a un effort encore à faire. Mais l’Algérie dispose du taux de raccordement le plus important de la région », a-t-il détaillé.
Sur le remplissage des barrages en cours de l’année 2018, M. Amirouche a indiqué que le taux de remplissage a atteint environ les 70% grâce aux fortes précipitations induites par les intempéries de cette saison printanière. « C’est un taux confortable », s’est-il réjouit.
En revanche, le DG de l’Algérienne des eaux a remarqué, qu’entre 50 à 45% des quantités d’eau produites se perdent en cours d’acheminement. La cause : la vétusté de certaines canalisations, qui impose une rénovation d’urgence du réseau de l’agence. « Nous perdons quelque chose comme 30% sur les fuites (…) toutes opérations à venir tendent à ramener ce taux de fuite d’ici 2030 à un taux acceptable, qui est de l’ordre de 18 à 20% », a-t-il dit.