Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé ce jour un prêt d’investissement d’un montant de 100 millions de dollars afin d’accompagner le gouvernement tunisien dans ses efforts pour améliorer la qualité de l’enseignement primaire et accroître l’accès à l’enseignement préscolaire dans les régions défavorisées. L’investissement permettra d’accroître l’efficacité des enseignants et des chefs d’établissement, et d’élargir l’accès à l’enseignement préscolaire et améliorer les conditions d’apprentissage au primaire dans les délégations ciblées. Plus d’un million d’enfants devraient bénéficier du nouveau projet.
Le Projet de renforcement des fondations pour l’apprentissage est destiné à soutenir l’objectif stratégique du gouvernement décrit dans le plan stratégique 2016-2020 du ministère de l’Éducation, à savoir améliorer l’apprentissage dans l’éducation de base et l’universalisation de l’enseignement préscolaire.
L’investissement dans des programmes d’enseignement préscolaire de haute qualité est l’un des investissements en capital humain les plus rentables. Il est associé à la nette amélioration du taux de réussite dans l’enseignement primaire et à la baisse des taux de redoublement et d’abandon. L’impact de ces programmes est encore plus significatif pour les familles les plus vulnérables.
Le projet entend doter les chefs d’établissement et le corps enseignant des moyens de travailler de concert pour améliorer les résultats des élèves et d’autres aspects de la qualité de l’éducation.
Grâce à ce projet, le ministère devrait être plus apte à évaluer les apprentissages dans les écoles primaires dans le but d’identifier les écoles non performantes et les élèves à risque et de trouver des solutions à ces problèmes : c’est un point de départ crucial si l’on veut améliorer le système éducatif et veiller à ne laisser personne à la traîne. « En investissant dans l’éducation, la Tunisie investit dans l’avenir, souligne Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. Offrir une éducation de base de qualité aux enfants, c’est leur donner la chance de devenir des acteurs de la transformation des sociétés dans lesquelles ils vivent et de contribuer à la croissance et la prospérité futures ».
Le projet devrait bénéficier directement à près de 1 144 000 élèves dans les établissements primaires et préscolaires publics, 64 000 enseignants du primaire, par le biais d’une meilleure offre de perfectionnement professionnel, 5 360 directeurs et directeurs adjoints d’écoles primaires, 615 inspecteurs pédagogiques et 850 conseillers pédagogiques. « La Tunisie a déjà relevé le défi de la scolarisation en parvenant, il y a plus de 20 ans, à assurer l’accès universel à l’enseignement primaire et la parité des sexes. Malheureusement, la qualité de l’éducation a décliné et les élèves doivent être accompagnés pour acquérir un socle solide d’aptitudes de base, expliqueMichael Drabble, spécialiste sénior de l’éducation à la Banque mondiale et co-chef de l’équipe du projet.
« Les enseignants doivent pouvoir accéder à des programmes de formation continue pertinents et bien conçus qui les aideront à adopter de nouvelles méthodes d’enseignement qui amélioreront l’apprentissage en classe. Il faut aussi des chefs d’établissement bien préparés et investis dans leur mission pour améliorer les résultats des écoles non performantes », ajoute Samira Halabi, spécialiste sénior de l’éducation à la Banque mondiale et co-chef de l’équipe du projet.
Source : WBANK