Les Algériens sont plus dépensiers durant le Ramadan que le restant de l’année. En effet, durant le mois sacré, la moyenne des dépenses des familles algériennes augmente jusqu’à quatre fois et demie le salaire national minimum garanti (SNMG).
A en croire, Mohamed Abidi, vice-président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) cité par Echorouk, une famille algérienne composée de cinq membres peut dépenser jusqu’à 76 000 DA pendant le mois du jeun pour satisfaire ses besoins, alors que durant les autres mois de l’année, « il lui suffit de débourser que le double du Snmg, soit 36 000 DA le mois ». Pour une famille dont ses membres dépasseraient six personnes, le même budget s’élèverait à 100 000 DA durant le Ramadan, affirme M. Abidi.
Selon lui, un simple employé ne pourra couvrir ses dépenses avec son salaire durant le mois sacré. Car, ce dernier dans le but de subvenir aux besoins de sa famille, dépensera jusqu’à quatre fois et demi le salaire minimum garanti. D’où le recours de la majorité des familles algériennes à faire des crédits auprès des petits commerces.
Dans ce sens, le vice-président de la FAC a ajouté que les frais augmentent davantage lorsqu’au sein des familles existent des enfants qui devront passer des examens tels que le Brevet d’enseignement moyen (BEM). En somme, une pression supplémentaire durant ce mois sacré.
S’ajoute à cela, la hausse des prix de plusieurs produits de large consommation, notamment les viandes rouge et blanche (entre 5 et 10% d’augmentation), mais aussi les raisins secs et les pruneaux. Les deux derniers produits ont connu une hausse de prix de 40 jusqu’à 50%, a indiqué M. Abidi.
Par ailleurs, la consommation a vertigineusement augmentée durant le mois de Ramadan par rapport aux mois ordinaires de l’année. Selon le vice-président de la FAC, la consommation des produits alimentaires a augmenté de 170%, celle des légumes de 180% et les viandes de 370%.