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Total pourrait quitter l’Iran suite au retrait américain de l’accord nucléaire iranien

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Le géant français, Total, a rejoint d’autres sociétés européennes en signalant mercredi qu’il pourraient quitter l’Iran, laissant planer le doute sur la capacité des dirigeants européens à sauver l’accord nucléaire iranien pour protéger le commerce avec Téhéran, a indiqué ce jeudi l’agence Reuters.

 La décision du président américain Donald Trump,  relative au retrait des USA de l’accord nucléaire et le retour des sanctions contre l’Iran ont laissé les alliés européens se démener pour maintenir l’accord et protéger leur commerce iranien.

A ce propos, les dirigeants de l’UE se sont réunis mercredi à Sofia, la capitale bulgare, pour leur première rencontre sur le sujet depuis que Trump a quitté l’accord au début du mois.

Mais le poids des États-Unis dans le commerce international et la finance limite leur champ d’action. Total a déclaré qu’il pourrait quitter un projet gazier de plusieurs milliards de dollars s’il ne pouvait obtenir une dérogation aux sanctions américaines. Téhéran a salué à plusieurs reprises le projet comme un symbole du succès de l’accord nucléaire, selon la même source.

Total a indiqué qu’il liquiderait les activités liées à l’entreprise gazière South Pars avant le 4 novembre, à moins d’obtenir une dérogation spécifique du projet de la part des autorités américaines, avec le soutien des autorités françaises et européennes.

La société française a signé un accord avec Téhéran en juillet 2017 pour développer la phase 11 du champ iranien South Pars, marquant ainsi le premier investissement énergétique majeur de l’Occident dans ce long pays isolé depuis la levée des sanctions.

Une telle décision serait un coup dur pour le président Hassan Rouhani, qui avait espéré que ce projet prestigieux pourrait amener d’autres entreprises internationales à reprendre confiance en Iran et à investir. A cet égard, beaucoup d’entreprises européennes, comme Renault ou Airbus, qui ont massivement investi en Iran depuis la signature de l’accord en juillet 2015, risquent d’être exposées à de nouvelles sanctions aux Etats-Unis.

La décision de Trump continue de créer un vent de panique chez les dirigeants de grandes entreprises européennes, puisque l’armateur danois Maersk Tankers, a annoncé qu’il honorerait ses accords avec les clients iraniens en novembre, tandis que l’assureur allemand Allianz a annoncé mardi qu’il s’apprêtait à liquider les activités liées à l’Iran, indique la même source.

La portée du système financier américain, la prédominance du dollar et la présence des activités des entreprises européennes aux États-Unis affaiblissent toutes les mesures potentielles de l’UE et des autres pays.

Dans ce sens, l’extraterritorialité du droit américain oblige toutes les entreprises qui ont des liens avec les Etats-Unis (paiement en dollar par exemple) à se soumettre aux décisions américaines concernant les sanctions internationales.

 L’Iran a déclaré qu’il pourrait recommencer à enrichir de l’uranium s’il ne voyait plus aucun avantage économique à s’en tenir à cet accord, qui a levé les sanctions internationales contre la République islamique en échange de ses ambitions nucléaires.

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