Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP) publié ce mercredi 2 mai, le Fonds Monétaire International (FMI) a tablé sur une reprise de l’économie algérienne.
Grace à « l’augmentation des dépenses de l’investissement », cette reprise devrait intervenir « plus rapidement que prévu », selon le FMI.
Dans ce sillage, l’institution de Bretton Woods a estimé que les prévisions de croissance du PIB non pétrolier en 2018 et 2019 de plusieurs pays, dont l’Algérie, connaîtraient une hausse par rapport aux projections d’octobre. « En Algérie et en Iraq, l’affaiblissement de la croissance du PIB pétrolier entraînée par l’accord OPEP a été plus que contrebalancé par le redressement de l’activité non pétrolière », a notamment précisé le rapport du FMI.
« Dans l’ensemble, les pays exportateurs de pétrole de la région MOANAP devraient poursuivre leur rééquilibrage budgétaire, bien qu’à un rythme moins soutenu. Toutefois, le fort accroissement des dépenses devrait creuser des déficits budgétaires beaucoup plus lourds en Algérie, où le rééquilibrage devrait reprendre en 2019 », a ajouté le même rapport.
En ce qui concerne le secteur financier, le Fonds monétaire international a indiqué « l’accumulation d’arriérés » de l’État algérien « a entraîné une augmentation des prêts improductifs ». Toutefois, « ceux-ci devraient diminuer à mesure que les arriérés seront remboursés », d’après l’instance monétaire.
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Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods a relevé une évaluation des masses salariales du secteur public de plusieurs pays de la zone MENA, dont l’Algérie. Selon le FMI, ces évaluations salariales rentrent dans le cadre de réformes budgétaires actées par les gouvernements de ces pays durant ces dernières années. « Certains pays, parmi lesquels l’Algérie, l’Égypte, l’Iraq, le Maroc et la Tunisie, ont pris des mesures, telles que le gel des salaires et des embauches, afin d’ajuster l’emploi et les rémunérations dans le public », a souligné le rapport du FMI.
Et de prévenir, « cela dit, les expériences d’autres pays dans le monde montrent qu’il est difficile de maintenir les bienfaits de ces mesures sur le moyen terme ».