Le Forum des Chefs d’entreprises (FCE), a réitéré encore une fois sa demande pour réformer profondément le secteur financier et bancaire algérien afin qu’il soit à la hauteur des doléances des opérateurs économiques.
Intervenant à l’occasion de la présentation d’une étude sur les finances alternatives et la finance islamique en particulier, Omar Ramdane président d’honneur du FCE a indiqué que « cette réforme doit répondre en urgence, à la nécessité de disposer de modes de financement adaptés aux besoins des différents secteurs de l’économie ».
Selon l’intervenant, cette réforme « doit assurer que le crédit ne soit plus assujetti à des garanties prohibitives, réduire les délais de traitement des dossiers, développer le crédit long pour les investissements importants, et mettre en place un système de couverture du risque de change ». Il a précisé que cette politique doit être « mise en œuvre dans un esprit de mobilisation durable et consensuelle pour promouvoir de nouveaux modes de financement de l’économie».
Par ailleurs en évoquant le sujet de la finance alternative, Omar Ramdane, a indiqué qu’il est « indéniable que le secteur privé a encore une fois joué le rôle de précurseur dans le lancement de la Finance islamique en Algérie ». Toutefois, en s’étalant sur les produits de la finance islamique, l’intervenant a expliqué que « les investisseurs et les épargnants de manière générale, souhaitent pouvoir effectuer des placements ou obtenir des prêts sans pour autant être dans l’embarras par rapport à leurs croyances ». C’est d’ailleurs « l’une des raisons pour laquelle des centaines de milliards de dinars circulent hors circuit bancaire » a-t-il ajouté.
Par conséquent, « si nous arrivons à capter une bonne partie de ces ressources financières, nous aurions réalisé une grande avancée », et pour atteindre cet objectif, le président d’honneur a estimé qu’il est impératif « de gagner la confiance de ceux qui jusqu’à présent se sont abstenu de recourir à la finance classique préférant thésauriser ces capitaux qui auraient pu être injectés dans des projets structurants ».
Evoquant les avantages de la finance islamique pour l’économie nationale, Omar Ramdane indiqué que « si l’Algérie réussi à développer la finance islamique, cela permettra de renforcer la place d’Alger, et en faire une place financière dynamique et profonde capable d’offrir aux entreprises algériennes les moyens de leur développement ».
S’agissant de l’aspect réglementaire de la finance islamique, le président d’honneur du FCE a indiqué qu’en plus « des autorités compétentes qui veilleront à l’application de la réglementation et à la conformité des pratiques avec les règles prudentielles établies, une instance religieuse veillera à ce que la gamme de produits financiers islamiques soient conforme aux préceptes de la charia », ce qui va permettre, selon lui, de généraliser le finance islamique.