Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar a affirmé jeudi à Alger que le coût de réalisation des logements dans le Sud du pays était supérieur de 20 % à ceux des autres régions, car tenant compte des spécificités de la région liées à l’environnement, aux traditions, à la culture et au style architectural, nécessitant ainsi des ressources financières supplémentaires.
Répondant aux membres de l’APN, lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Said Bouhadja, en présence du ministre des Relations avec le parlement, Mahdjoub Bedda, le ministre a indiqué que le nouveau décret relatif à la réalisation des logements au Sud prévoyait la réalisation de constructions répondant aux normes techniques, architecturales et fonctionnelles, en fonction des spécificités de la région, nécessitant ainsi des fonds supplémentaires.
Le coût de réalisation d’un logement au Sud est estimé à 43.000 DA/m², sans compter le coût des aménagements extérieurs, contre 36.000 DA/m² dans les autres régions du territoire national, soit une différence de 20% du coût global du mètre carré.
Les entreprises au Sud procèdent à la réalisation d’un logement individuel, d’une superficie bâtie de 80 à 120 m², y compris la réalisation d’une cour extérieure et des terrasses, en sus d’un autre modèle qui est les logements semi-collectifs (RDC+2), a fait savoir le ministre.
Pour ce qui est des aides destinées à ces régions en matière de logement rural, elles ont été revues à la hausse, conformément aux instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, soit de 500.000 DA entre 2002 et 2007 à 700.000 DA en 2008 et 100 millions de centimes en 2012, a encore fait savoir M. Temmar.
Une visite de travail et d’inspection du ministre est prévue dans la wilaya de Tamanrasset durant les prochains jours pour s’enquérir du déroulement des programmes de logements.
Répondant à une autre question relative aux projets de logements préfabriqués programmés dans la wilaya d’Annaba et de leurs bénéficiaires, M. Temmar a précisé que le nombre de ces logements s’élevait à 1.440 unités individuelles réparties sur 4 sites, réalisées, au début, au profit des travailleurs du complexe sidérurgique d’El Hadjar.
Selon le ministre, un dossier a été préparé en 2016 à cet effet, en vue de prendre en charge ces logements, en vue de les céder, de les supprimer ou de les réaménager, en accordant aux bénéficiaires une aide de 700.000 DA/logement, mais le dossier n’a pas été validé, faute de financements.
Le dossier sera présenté dans le cadre de la loi de finances 2019, a révélé le ministre, en ajoutant que son département ministériel examinera la possibilité pour les occupants de ces logements d’acquérir une autorisation de division dans le cadre de la régularisation, un permis de démolir et un permis de construire pour pouvoir remplacer ces chalets par des logements décents, sans pour autant bénéficier de l’aide de l’Etat.
« Nous défendrons la requête formulée par les occupants de ces logements », a-t-il poursuivi, indiquant que ce problème est similaire à celui du projet de logements au niveau de la base de vie relevant de Sonatrach dans la wilaya d’Oran.
Sur un total de 1.440 logements préfabriqués que compte la wilaya d’Annaba, 1.425 logements sont loués, a-t-il précisé, ajoutant que 15 seulement ont été achetés par les bénéficiaires.
Le ministère lancera des concertations avec les autorités locales de la wilaya pour examiner la situation juridique de ces logements, a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Temmar a plaidé pour le régularisation définitive de la situation des logements préfabriqués, en accordant une aide aux citoyens et des actes pour la reconstruction de leurs logements.