Les producteurs de boissons sont contents suite à la décision du ministère du Commerce de lever la suspension d’importation de certains intrants nécessaires à leur production, à l’instar des arômes.
Ce mardi matin, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Ali Hamani, a exprimé son soulagement. « Oui, nous sommes soulagés et les gens doivent s’organiser pour faire face (reprendre rapidement la cadence de leur activité », a-t-il déclaré en marge d’une conférence de presse organisée au siège de l’Agence nationale de promotion du Commerce Extérieur (Algex).
Selon le président de l’Apab, la décision prise par le gouvernement en début de l’année, interdisant l’importation de certains intrants nécessaires à la production de plusieurs produits alimentaires comme les jus et les yaourts, a fortement perturbé les opérateurs locaux activant dans ce domaine. « Il y a eu beaucoup de perturbations dans les unités de production », affirme-t-il. Et de s’interroger « Quand un chef d’entreprise rentre dans son usine et voit ses ouvriers inquiets. Quelle est sa réaction »
Pour M. Hamani, les décisions administratives « ne peuvent régler les problèmes » d’ordre industriel. « Il faut que nos responsables comprennent, une bonne fois pour toute, que la concertation et la discussion doivent prévaloir. Les décisions administratives, c’est terminé ! », tonne-t-il. Et de lancer un appel aux autorités : « Nous demandons à ce que les administrations appliquent les directives du président ».
Plus généralement, le président de l’Apab a assuré que les producteurs de boissons utilisent également des arômes locaux dans leur processus de fabrication. Quant aux arômes importés, ils sont, d’après lui, de nature « spécifique ». « Les producteurs de boissons n’importent pas tous les arômes. Il y a certains arômes composés qui sont spécifiques à chaque entreprise. Pour que ces derniers soient pris en charge (par un producteur local d’arômes), il faut un délai », explique-t-il.
Dans ce contexte, une feuille de route a été mise au point par les producteurs de boissons et d’arômes. Cette feuille de route stipule un travail en commun et une évaluation mensuelle, le but étant d’intégrer un maximum d’intrants locaux et de répondre ainsi aux normes exigés par les producteurs de boissons.
Présents également à cette conférence, le président du Consortium algérien des fabricants d’arômes, Abdelwahab Ziani, a indiqué que la nouvelle décision du ministère du Commerce ne devrait pas perturber totalement l’activité des aromaticiens algériens. « La décision (les différentes décisions) nous a permis de nous connaitre », lâche-t-il.
Pour lui, il est possible d’aller vers un production 100% locale à condition qu’il y’ait concertation entre les différents producteurs (de boissons et d’arômes). « Il faut un peu de temps », tempère-t-il.