Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, affirmé que le recours à l’endettement intérieur (financement non conventionnel) a permis de réduire de taux l’inflation, contrairement à ce qui a été prévu par certains experts.
« Beaucoup a été dit par les experts, qui avaient estimé que l’endettement intérieur allait entrainer de l’inflation, mais Dieu merci, et je peux vous le démontrer sur la base de statistiques, dont vous aviez déjà pris connaissance avant aujourd’hui, que si l’inflation qui était de 6% en octobre 2017, de 5,6 % en décembre 2017 et de 5,2% en janvier 2018 est passée à 4,9% en février 2018. Cela signifie et contrairement à ce qui a été dit, que l’inflation est en train de baisser un peu », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du gouvernement.
« Si vous me demandez comment le pays a financé ses activités. Je vous répondrais que cela a été possible, non pas parce que la crise économique a expiré, mais parce que l’Etat avait recouru à un endettement intérieur.
Le trésor public emprunte ainsi de la Banque centrale », a-t-il précisé devant un parterre de journalistes.
Rappelant que le sujet du recours au financement non conventionnel avait suscité un grand débat au cours de l’année 2017, le Premier ministre a dit : « Je peux vous dire que cette dette avait atteint les 2.200 milliards DA, dont 570 milliards DA pour le budget et le reste pour relancer le réseau bancaire et le financement de la construction des logements AADL, ainsi que l’assainissement des dettes de l’Etat à l’égard de Sonelgaz et Sonatrach ».
Selon lui, cette mesure qui a été critiquée par certains, a permis à l’Algérie de vivre une crise des hydrocarbures « mortelle » et qui est plus difficile que celle de 1986.
« Dieu merci le pays a pu y faire face grâce aux sages décisions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dont le payement de la dette extérieur par anticipation, la création du Fonds de régulation des recettes (FFR), ayant permis au pays de se financer durant trois ans, ainsi que le recours au financement non conventionnel », a-t-il soutenu.
« Cet endettement intérieur n’est pas une aventure, pour expliquer cela à l’opinion publique à travers vous les médias », a-t-il avancé. Il rappelé, en outre, que l’Etat avait choisi d’accompagner cet endettement intérieur par un programme de réforme, publié dans le Journal officiel, dans le but de rééquilibrer ses comptes intérieurs et extérieurs, ainsi qu’une redynamisation de l’économie nationale en général. Cependant, ce que le Premier ministre n’a pas évoqué, c’est la baisse de la valeur des dinars, qui est induit en parie à cette injection de grosses sommes dans les circuits bancaires.