Les cours du pétrole continuaient de monter mercredi en cours d’échanges européens, le Brent touchant son plus haut en trois ans, alors que le risque d’une intervention en Syrie inquiète les marchés.
Vers 16H00 gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 72,74 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1.68 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Le Brent a repoussé son plus haut depuis plus de trois ans à 71,97 USD vers 11H35 gmt.
Le président américain Donald Trump a averti mercredi matin la Russie de frappes imminentes contre la Syrie, peu après que Moscou eut mis en garde contre tout acte pouvant « déstabiliser la situation déjà fragile dans la région« .
« La crainte des marchés est que l’offre de pétrole soit perturbée » alors que la Russie et les Etats-Unis, deux des trois plus grands producteurs mondiaux, sont face à face, a expliqué Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les analystes gardent également en tête le risque d’une perturbation des exportations iranienne. « Le risque géopolitique soutient les cours, et nous surveillerons avec attention la décision du 12 mai, quand le président américain Donald Trump pourrait potentiellement retirer le soutien des Etats-Unis à l’accord sur le nucléaire iranien« , a expliqué Joel Hancock, analyste chez Natixis.
Les marchés attendaient par ailleurs les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks américains. Pour la semaine achevée le 30 mars, les analystes tablent sur un recul des réserves de brut de 1,25 million de barils, de celles d’essence de 1,1 million de barils et sur des stocks d’autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage) à l’équilibre, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
Afp