L’activité industrielle a connu une baisse d’effectifs au quatrième trimestre 2017. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’APS effectuée auprès des chefs d’entreprises. Ces derniers ont déclaré que plus de 83% des concernés du secteur public et la majorité de ceux du secteur privé jugent le niveau de qualification du personnel suffisant. Près de 11% des enquêtés du secteur public et 31% de ceux du privé déclarent avoir trouvé des difficultés à recruter, notamment du personnel de maitrise et d’encadrement. Près de 42% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 74% de ceux du privé ne pourront pas produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire.
Aussi, et selon l’opinion des chefs d’entreprises enquêtés, l’activité industrielle poursuit sa tendance à la hausse au quatrième trimestre 2017. La hausse est plus prononcée selon les concernés du secteur public. Plus de 80% des enquêtés du secteur public et plus de 31% de ceux du privé déclarent avoir utilisé leurs capacités de production à plus de 75%. Le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée selon près de 15% des premiers et près de 8% des seconds, ce qui a engendré des ruptures de stocks à plus de 9% des concernés du secteur public et à plus de 5% de ceux du secteur privé.
Près de 73% des enquêtés du secteur public et plus de 41% de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, conduisant à des arrêts de travail, inférieurs à 6 jours pour l’ensemble des concernés du secteur public et allant jusqu’à 12 jours pour la plupart de ceux du privé. Par ailleurs, l’approvisionnement en eau a été suffisant selon la majorité des enquêtés du secteur public et selon 43% de ceux du privé.
La demande en produits fabriqués a connu une hausse au quatrième trimestre 2017. La hausse est plus prononcée selon les enquêtés du secteur public. Plus de 88% des chefs d’entreprises du secteur public et près de 87% de ceux du privé ont satisfait toutes les commandes reçues. Cependant, il subsiste des stocks de produits fabriqués pour la majorité des enquêtés des deux secteurs, situation jugée anormale par l’ensemble des concernés du secteur public et par près de 67% de ceux du privé.
Quant à l’état de la trésorerie, elle est jugé bon selon près de 71% des chefs d’entreprises du secteur public et près de 51% de ceux du privé. Il reste normal, selon près de 27% des premiers et 46% des seconds. Les charges élevées, l’allongement des délais de recouvrements des créances et le remboursement des emprunts continuent d’influer sur l’état de la trésorerie. Près de 5% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 75% de ceux du privé ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’a pas trouvé de difficultés à les contracter.
Pour le premier trimestre 2018, les chefs d’entreprises enquêtés des deux secteurs prévoient une hausse de la production, de la demande, des prix de ventes et des effectifs. Par ailleurs, ils envisagent de bonnes perspectives de leur trésorerie pour les trois prochains mois.