Le permis de conduire biométrique électronique a été lancé officiellement ce dimanche lors d’une cérémonie au niveau de la Direction des Titres et des Documents Sécurisés à Alger.
Pour le lancement de ce permis Biométrique Electronique, la capitale Alger à été choisie comme wilaya pilote et première étape dans la délivrance du document biométrique, et ce, avec l’ouverture de 4 guichets électroniques uniques au niveau de quatre communes, notamment, Alger-Centre, Kouba, Dar El Beida et Baba Ahcène. La deuxième étape consiste en la généralisation du permis biométrique dans toutes les communes de la wilaya d’Alger, ensuite, sa généralisation sur tout le territoire nationale comme troisième étape. L’opération de substitution du permis classique par le biométrique électronique sera lancée durant le 4ème trimestre de 2018.
Selon les chiffres fournis lors de la cérémonie de lancement, près de 1 millions de permis de conduire biométrique seront délivrés en 2018, pour atteindre les 7 millions en 2020, et à l’horizon 2021 et 2022, sera la fin du permis de conduire classique. Et suivra très prochainement le permis à points, et le lancement en septembre 2018 de la carte grise électronique.
Lors de son intervention, le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales, Noureddine Bedoui a estimé qu’à propos du lancement du permis de conduire biométrique que «c’est une autre étape franchie dans la modernisation de l’administration et son rapprochement du citoyen».
Il a rappelé que, depuis le lancement en 2012 du passeport biométrique, 12 millions de documents ont été délivrés jusqu’à aujourd’hui. Ensuite, c’était le tour de la carte d’identité biométrique en 2016, délivrée pour la première fois en Algérie sans fournir de dossier papier».
Selon lui, ce troisième document biométrique permettra de réduire le nombre d’accidents de la route à travers le système de permis à points. Car selon Bedoui, accidents de la route en Algérie engendrent chaque année 4000 morts avec une moyenne de 11 morts par jour, et des dizaines de milliers de blessés, dont la majorité nécessite une prise en charge à vie, ce qui fait perdre à l’économie algérienne 100 milliards DA chaque année».
Il permettra également selon le Ministre «de faciliter la vie au citoyen, à travers de poursuivre cette numérisation de l’administration jusqu’à ce que, le citoyen pourra demander ses documents chez lui via une application mobile qui est en cours de mise en place».
Le but aussi selon Bedoui est «d’en finir avec le papier dans l’administration, mais, également, rompre avec les vieilles pratiques comme la bureaucratie au niveau de l’administration. Promouvoir la rationalisation des dépenses, et augmenter l’efficacité des services de l’ordre dans leur intervention, le paiement des procès par voie électronique à travers l’équipement des mairies de lecteurs électroniques de la carte d’identité et du permis de conduire biométriques au mois de mai prochain comme première étape».
Par ailleurs, Bedoui a parlé d’une Délégation nationale de prévention et de sécurité routière qui verra très prochainement le jour, dépendante du Ministère de l’intérieur. Cette délégation selon Bedoui prendra en charge la mise en application opérationnelle de la nouvelle stratégie du Gouvernement de la sécurité routière, et elle réorganisera l’intervention des pouvoirs publics dans la sécurité routière, et ce, en coordination avec les différents intervenants, à savoir, le secteur des transports, la police et la gendarmerie nationale.
