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Les services des douanes ont retenu un total de 724.214 produits contrefaits durant l’année 2017

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Les services des douanes ont retenu un total de 724.214 produits présumés contrefaits durant l’année 2017, a indiqué, mercredi à Alger, le sous-directeur le la lutte contre la contrefaçon au sein de cette institution, Yazid Ould Larbi.

Intervenant lors de la 4ème édition des journées marque et contrefaçon, ce même responsable a souligné que ces biens présumés contrefais proviennent majoritairement de Chine, et comprennent notamment des articles de sport, des produits alimentaires, des pièces de rechange, des petits appareils électroménagers et d’esthétique et des piles.

Le nombre de retenues, dont les affaires demeurent actuellement en justice, a été moindre en 2017 comparativement à 2016, où le nombre de produits présumés contrefaits retenus par les services des douanes avait atteint 1.371.643 unités.

Mais, selon ce même responsable, les chiffres donnent seulement une idée de la réalité sans toutefois refléter l’ampleur du phénomène, de sorte que des produits contrefais peuvent circuler sur le marché sans que les services de douanes n’y mettent la main dessus, et ce, par faute de demande d’intervention de la part des opérateurs économiques.

Selon lui, endiguer le fléau de la contrefaçon nécessite la collaboration et la coordination de plusieurs intervenants, à commencer par le titulaire de la marque auquel incombe d’alerter les services des douanes au cas où celle-ci vient à être copiée.

Le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Youcef Yousfi, dans on allocution lue en son nom par Mme Fatma Zohra Bouguerra, a noté que le fléau de la contrefaçon qui revête une dimension mondiale interpelle les pouvoirs publics qui n’ont cessé de mettre les moyens qu’il faut pour endiguer le phénomène et maitriser le flux de marchandises fabriquées localement ou importées.

Mais au regard des pratiques internationales, poursuit-il, le contrôle  doit être adossé à des moyens et des preuves scientifique établies résidant en une infrastructure de qualité nationale reconnue au niveau international visant à relever deux défis majeurs.

Il s’agit dune part, de développer la compétitivité des entreprises nationales afin de reconquérir des parts de marché national ainsi que de protéger, d’autre part, l’économie nationale et les consommateurs contre les importations de mauvaise qualité voir frappées de fraude ou de  contrefaçon et déjouer la concurrence déloyale et les pratiques frauduleuses.

Par ailleurs, concernant les affaires de la contrefaçon littéraire et artistiques traitées par les services de police en 2017, le commissaire principal de la Direction générale de la sureté nationale (DGSN), M. Achour Moulaï a fait état de plus de 77.000 CD, DVD et DVX saisis avec 52 personnes impliquées. 

Au sujet des cas de contrefaçon industrielle, il a précisé qu’un total de 84 affaires ont été traitées par les services de police en 2017 avec 120 personnes impliquées.

En plus de porter préjudice, entre autre, aux équilibres macroéconomiques, à la propriété industrielle, à la compétitivité des entreprises, le phénomène de contrefaçon porte également atteinte à la santé et au bien être des consommateurs souvent attirés par les prix relativement bas de ces produits copiés ou dérogeant aux normes et à la conformité.

Dans sa communication sur les dangers de la contrefaçon en optique sur la santé visuelle  , lOphtalmologue, Dr Abdelkader Messadi, a tiré la sonnette dalarme sur un comportement dangereux quasi généralisé parmi la population, dénotant une propension à l’achat de lunettes et lentilles à bas prix.

Selon le Dr Messahel, ce comportement est une erreur à plusieurs niveaux, à commencer par la monture contrefaite ou non conforme achetée sur les marchés, souvent parallèles.

Proscrite notamment chez les enfants qui présentent une fragilité prononcée comparativement aux adultes, les montures fabriquées à base de produits nocifs conduisent, à meure du contact avec le nez et la peau, à des eczémas de contacts.

Concernant les verres solaires, le spécialistes a prescrit : mieux vaut ne pas porter de lunettes de soleil que d’en porter des non-conformes  .

Selon lui, ce n’est pas la teinte qui protège les yeux des consommateurs des rayons ultras violets (UV) mais plutôt les filmes UV dont sont dotés les verres de bonne qualité des lunettes comportant le marquage UV 400, qu’il a d’ailleurs recommandé vivement.

Bien au contraire, explique-t-il, les lunettes solaires ne comportant pas ce filtre exposent ‘loeil du consommateur à un danger plus grand, vu que la pupille se dilate en raison de la teinte des verres, laissant ainsi plus  d’UV pénétrer l’oeil causant ainsi une dégénéréssance oculaire, première  cause de cécité dans le monde.

90% des lentilles de contactes circulant sur le marché  comportent des risques majeurs pour l’oeil

En outre, Dr Messadi a également noté que 90% des lentilles de contact circulant dans le marché algérien sont de qualité moindre et comportent alors des risques majeurs pour les consommateurs.

Il a précisé  que les lentilles fabriquées à base d’hydrogel se vendant en Algérie comportent un défaut d’imperméabilité et de transmissibilité causant des dommages notables à long terme à l’oeil, alors que seulement 10% des produits vendus dans le pays, et qui sont fabriqués à base de silicone hydrogel, sont de bonne qualité.  

Ces produits contrefais exposent l’oeil du consommateur à l’asphyxie de la rétine, la diminution de la vision, des allergies, des infections oculaires voir la perte de la vue.

A noter que, devant ce fléau touchant l’ensemble des secteurs, les différents intervenants lors de cette rencontre ont appelé à une coordination plus prononcée entre les différentes structures  institutionnelles et scientifiques du pays au profit d’une lutte plus efficace.

S »étalant sur deux jours, ces journées de la marque et de la contrefaçon qui se déroulent le 28 et 29 mars à Alger, enregistrent un bon nombre d’intervenants et de participants activant dans les domaines relatifs et connexes à la problématique de la contrefaçon.

Ainsi, il est prévu de clôturer ces journée par une liste de recommandations, émanant des débats qui alimenteront ces rencontre,  qui seront présentées aux ministères de lIndustrie et des mines en vue de contribuer et renforcer les mécanismes et dispositifs mis en oeuvre au profit de la lutte contre la contrefaçon et l’atteinte à la propriété intellectuelle et industrielle.

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