Son maître mot, est la création d’emploi, sa devise d’investissement est la diversité, son but, est de développer les filiale du groupe, mais surtout développer l’économie de son pays, avec les potentialités locales. Lui c’est M. Rahmoun Zergoun, PDG du Groupe Zergoun, il nous livre dans cet entretien, le parcours, l’accomplissement, et la vision du groupe
Propos recueillis par Amzal Sidali
Algérie ECO: comment présentez-vous le Groupe Zergoun?
Le groupe Zergoun a été crée pas mon père dans les années 1940, nous sommes implanté dans la ville d’Ouargla. C’est une affaire familiale composé, du père et nous sommes frères.
Au départ, c’était une entreprise de transport, et de travaux publics, le groupe s’est entièrement constitué dans les années 1980, et l’activité de ce groupe les travaux publics notamment dans le domaine pétrolier. Notre chiffre d’affaire est issu essentiellement des travaux avec les sociétés pétrolières, soit Sonatrach ou des groupements étrangers
On réalise les plates formes de forages, des travaux de manutentions, les routes, les ouvertures de pistes, et de tranchées, le forage d’eau, et nous avons une filière de catering. Notre complexe administratif situé à Hassi Messaoud, apte à recevoir des délégations étrangères.
Par ailleurs, le groupe Zergoun, est également présent dans le domaine minier. Nous développons à Bejaia, le projet de production de la « Célestine » un composant pétrochimique, destiné à l’exportation. Nous comptons entrer en exploitation l’année prochaine.
Le groupe Zergoun, se présente comme un groupe qui prône la diversité », est ce, votre stratégie d’investissement ?
Absolument, mais notre principe, notre ultime préoccupation est de créer de l’emploi et de la richesse. A l’image du projet de Bejaia, ou dans un petit village, nous sommes déjà arrivé à créer 25 postes de travail avant le démarrage de l’unité. Ce nombre atteindra les 70 lors de l’ouverture. Nous tenons a ce que nos projets, puissent avoir un impact sociale et économique positif sur les régions ou on investi.
Dans ce sens, notre principe est aussi le déploiement. Nous développons des projets d’agroalimentaire dans la région d’Ouargla, avec des unités de production de farines et semoules, auxquelles s’adosse la ferme de production de céréales de l’ordre de 300 hectares, suivi d’une deuxième ferme, en réalisation. Pour l’année dernière, nous sommes arrivés à une capacité de production de blé, de 80% de quintaux par hectare. A cela s’ajoute, la production de Maïs et sa mise en boîte, que nous comptons réaliser l’année prochaine.
Se sont là des choix stratégique, qui entrent dans l’optique de réduction de la facture d’importation.
Le groupe Zergoun, c’est aussi, une implication dans le programme national des énergies renouvelables, pouvez vous nous dire de quelle façon ?
Depuis 15 ans, je suis personnellement ce domaine et ses évolutions. Ces dernières années le discours s’accentue, sur le programme des énergies renouvelables. l’Etat ambitionne de réaliser 4025 GW d’ici 2030, ce projet est passé par plusieurs étapes, qui ont retardé, la sortie de l’appel d’offre, mais je peux vous dire qu’après le travail qu’a effectué le FCE autour de ce projet , ces derniers temps les choses se précisent, notamment après le message du président de la République, mettant ce programme, comme « priorité nationale ». A cela s’ajoute, les dernières rencontres, à l’image d’Energia, qui a réunis, investisseurs, et financeurs internationaux. De notre côté, nous sentons prêts à réaliser notre partie, qui se compte à 160 MW. Notre unité , Zergoun Green Energy, est dotée d’équipement de dernière technologie, entérinement robotisée, et emploiera à son démarrage , prés de 80 ouvriers, et ce avec une équipe seulement..
Nous avons vu , lors de la rencontre « Energia » , que la Banque Mondiale proposait plusieurs modes de financement, l’Algérie est elle contrainte de passer par ces financement pour réaliser ce projet ?
Apres le recul des recettes hydrocarbures, la situation financière du pays ne le permets pas, et pour cause, le pays passe par une phase de transition économique, ou il faut investir dans pratiquement tous les domaines.
Nous considérons que les grands investissements stratégiques doivent jouir d’exception en matière de financement. Nous souhaitons que les autorités reconsidèrent l’interdiction de financement extérieur, notamment lorsqu’il s’agit d’investissement aussi stratégique, dont l’amortissement et le retour d’investissement se feront très rapidement.
Un dernier mot ?
La jeunesse qui sort des universités, ou qui est dans les rues, est notre responsabilité, nous les investisseurs. Car en investissant, notre but est de réduire, le chômage et de travailler pour construire une société saine, et productrice. Le groupe aurait pu à son démarrage, investir dans l’importation, mais nous avons choisi la voie difficile, en l’occurrence la production. Car nous savions, que la solution facile ne dure pas, et aujourd’hui alors que tout le monde crie à la crise, nous n’avons pas les sentiments de subir des changements, car depuis le départ, notre philosophie est de réussir nos projets certes, mais surtout contribuer au développement économique de notre pays, et ce à travers notre plus grand atout….la jeunesse.