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Zone euro: la directrice du FMI plaide à Berlin pour un fond anti-crise

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La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a soutenu lundi l’idée française de mettre en place un fonds commun « pour les mauvais jours », qui protégerait les Etats membres de la zone euro en cas de nouvelle crise. « Pour un coût relativement modeste, une capacité budgétaire centralisée pourrait in fine réduire les effets négatifs de 50% » d’une crise touchant un des Etats membres, a estimé Christine Lagarde lors d’un discours à l’institut économique DIW de Berlin.

Chaque pays membre contribuerait au pot à hauteur de 0,35% de son Produit intérieur brut (PIB), et pourrait bénéficier à titre exceptionnel et sous condition de fonds déclenchés d’urgence en cas de coup dur.

Ce fonds anti-crise ne peut fonctionner qu’à condition d’imposer une discipline stricte à ceux qui rejoignent « le club », selon Mme Lagarde, qui exclut que certains Etats jouent les cigales quand d’autres s’astreignent à mettre de l’argent de côté. « Vous ne serez éligible que si vous avez auparavant joué le jeu, et ce que vous avez reçu vous devrez le rembourser, c’est la carotte et le bâton », a-t-elle averti.

Citant la montée du populisme et les « appels au protectionnisme », l’ancienne ministre française de l’Économie et des Finances (2007-2011) a souligné que l’embellie de la zone euro était un moment propice pour envisager les scénarios de crise et se préparer à affronter des périodes de récession. En cas de « choc extrême », donc de crise, les économistes de l’institution de Washington reconnaissent qu’il faudra emprunter au-delà des actifs mis de côté, dans un document publié lundi et détaillant le fonctionnement de ce projet de fonds anti-crise.

Les 28 pays de l’UE ont acté la transformation prochaine du Mécanisme européen de stabilité (MES), chargé de superviser les prêts aux Etats membres en difficulté, comme la Grèce, en une sorte de « Fonds monétaire européen ».

Derrière ce nom –qui ne devrait pas être conservé– les Européens peinent cependant à s’entendre sur les missions exactes du futur Fonds, qui pourrait se substituer au FMI à l’échelle communautaire pour aider les pays en crise.

Afp

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