La question d’exploitation de gaz de schiste est revenu en force lors de l’inauguration de salon international de l’industrie pétrolière et gazière de l’Afrique du Nord (NAPEC) qui se tient jusqu’au 28 de ce mois à Oran. « Nous avançons avec des pas mesurés », a indiqué aujourd’hui le ministre de l’énergie Mustapah Guitouni.
En précisant que le grand potentiel dont disposent l’Algerie en termes d’énergie non conventionnelle, est de 40 000 milliards de mètres cubes en gaz et de 5,7 milliards de baril en termes de pétrole.
S’exprimant lors de l’ouverture de la huitième édition du NAPEC, Guitouni a souligné que, « nous prospectons et nous examinons également les conditions de développement de cette filière en terme technologique de rentabilité » mais surtout, « de protection de l’environnement et de la population ». Toutefois, le ministre a tenu à rassurer que l’exploitation des énergies renouvelable ne sera pas effectifs avant dix à quinze ans ».
S’exprimant sur les énergies conventionnelle, le ministre Guitouni, a souligné les objectifs fixés par son département afin d’intensifier davantage l’effort d’exploration dans les bassins matures, mais aussi dans les bassins faiblement explorés. Il figure aussi la nécessité « d’améliorer les taux de récupérations au niveau des gisements déjà en exploitation » qui est un objectif prioritaire pour la compagnie d’hydrocarbure. Il a souligné aussi la volonté de son secteur d’augmenter « les capacités de raffinage et de stockage des produits pétroliers pour satisfaire la demande croissante en carburant.
En effet, le renouvellement des réserves et l’augmentation de la production et de l’exploration requièrent une volonté ferme et un esprit d’entreprises à toute épreuve a indiqué le ministre qui réitère à cette occasion sa ferme intention de « réunir les conditions nécessaires pour ouvrir les opportunités d’investissement aux partenariats et exploiter dans un futur proche toutes les ressources qui s’annoncent particulièrement prometteuses ».
Amendement de la loi sur les hydrocarbures : la première mouture sera disponible en juillet prochain
La première mouture du nouveau projet de loi sur les hydrocarbures sera probablement prête a la fin du mois de juillet a indiqué Mustapha Guitouni, a cette occasion. Un projet qui est très attendu par les partenaires et les investisseurs dans le secteur des hydrocarbures, la préparation des amendements de la loi sur les hydrocarbures en Algérie arrive bientôt en sa phase finale. Selon le ministre de l’énergie, cet amendement vise surtout « l’introduction de nouvelles dispositions sous forme de mesures d’encouragement en faveur de partenariat et en vue d’assurer une meilleur attractivité». A ce propos, il a assuré que l’Etat travaille « à rendre la réglementation moins rigide de façon à encourager l’exploitation de tous les gisements, y compris les plus petits». Cette nouvelle loi permettra l’assouplissement des mesures fiscales pour encourager la recherche et la production des gisements de tailles, mais aussi d’encourager « les investissements dans les énergies nouvelles comme les renouvelables et les hydrocarbures non conventionnelles.
Guitouni a souligné lors de son intervention que cet amendement est aussi une nécessité dicté par « l’impératif de la sécurité et la transition énergétique », car en effet, le model algérien en énergie, « doit tenir compte de la problématique de l’efficacité énergétique mais encore des avancées technologiques, des mutations imposées par les énergies renouvelables et non conventionnelles » a-t-il ajouté.