L’inspection du travail avait établi pas moins de 6.366 procès verbaux d’infraction à la législation du travail en 2017 à l’encontre de 454 organismes employeurs dans les wilayas Sud du pays, a affirmé jeudi 22 mars le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali.
« Dans le cadre du contrôle légal et réglementaire de l’emploi, les services de l’inspection du travail ont établi 6.366 PV d’infraction en 2017 à l’encontre de 454 organismes employeurs ayant recruté 5.957 travailleurs sans observer les mesures relatives au placement des travailleurs conformément aux dispositions de la loi du 25 décembre 2004 relative au placement des travailleurs et au contrôle de l’emploi », a déclaré le ministre en réponse à une question sur les dépassements de certaines entreprises dans les wilayas du sud du pays en matière de recrutement, lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN).
A ce propos, M. Zemali a mis en avant que les services de l’inspection du travail « veillent constamment et régulièrement au contrôle de l’application des dispositions légales et réglementaires en vigueur en matière des relations du travail notamment en termes de placement des travailleurs, d’autant qu’ils informent les instances concernées des manques enregistrés en cette matière ».
Concernant le traitement du dossier d’emploi notamment dans les wilayas du Sud, le ministre a affirmé que le gouvernement y accorde « un intérêt particulier », d’autant que ce dossier est régi par des mesures spéciales énoncées à travers l’instruction du Premier ministre du 11 mars 2013 relative à la gestion de l’emploi au Sud et qui réaffirme le principe de transparence dans le recrutement et le renforcement des mesures de contrôle.
Il a souligné que « depuis la mise en œuvre de cette instruction en 2017, il a été procédé au placement de 214.566 demandeurs d’emploi au niveau des wilayas du sud ».
Pour ce qui est de la création des micro-entreprises dans les wilayas Sud du pays, M. Zemali a affirmé que les autorités publiques œuvrent, dans le cadre du l’action intersectorielle, à « lever les restrictions notamment administratives », à savoir l’accélération de l’examen et du traitement des dossiers au niveau des banques afin de permettre aux jeunes de la région d’obtenir des crédits pour la création des projets dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC).
M. Zemali a fait état de plus de 22.140 micro-entreprises créées entre 2013 jusqu’à la fin de 2017 au niveau des wilayas du sud dans le cadre de l’ANSEJ et la CNAC, ayant permis de créer plus de 53.460 postes d’emploi.
Dans le même contexte, le ministre a mis l’accent sur « l’application ferme et effective » des dispositions de l’article 87 du Code des marchés publics qui consacre un lot de 20% de la commande publique destinée aux chefs de micro-entreprises au niveau local.