Abu Dhabi a mis en vente une série de champs offshore et les prétendants chinois et italiens se sont disputés une part du gâteau. Étonnamment, cette part a été arrachée à l’un des plus grands conglomérats énergétiques du monde.
En effet, « BP a raté une occasion de renouveler son partenariat dans les concessions pétrolières au large des côtes de l’émirat, qui a expiré ce mois-ci. La perte de barils – estimée à 100 000 par jour – compensera la croissance des nouveaux projets de BP, ce qui signifie que sa production totale de pétrole restera stable ce trimestre », a indiqué l’agence ce jeudi Bloomberg
Les concurrents Total, Eni et d’autres prendront une part des trois licences à Abu Dhabi, un émirat qui produit 6% du pétrole mondial. Maintenant que BP est hors course pour l’exploiter les gisements offshores, le major britannique devra se concentrer sur les champs onshore du pays qu’il a gagné en 2016, ainsi que des actifs gaziers dans la région tels que Zohr en Egypte et Khazzan à Oman.
Des sociétés telles que Total, Eni, Cia Espanola de Petroleos et China National Petroleum Corporation ont remporté des participations atteignant 20% dans des concessions aux Emiras Arabes Unis, tandis qu’Abu Dhabi National Oil Corporation conservait 60%.
Par ailleurs, BP détenait 14,7% d’une unité Adnoc qui exploitait certains champs. Abu Dhabi doit encore attribuer les 20% restants des concessions pétrolières offshore. Le producteur de pétrole autrichien OMV AG est sur le point de prendre une participation dans la concession.
Il convient de souligner que « BP a enregistré une croissance à deux chiffres de sa production l’année dernière. Maintenant, avec le bloc d’Abu Dhabi pompant environ 700.000 barils par jour, l’entreprise perd l’accès aux 100.000 barils quotidiens qu’elle pourrait exploiter en tant que partenaire », selon la même source.