« Environ 345 milliards de dollars ont déjà été engagés pour des projets en cours d’exécution et 574 milliards de dollars supplémentaires sont prévus », a indiqué l’Arab Petroleum Investments Corporation (Apicorp), une banque multilatérale de développement axée sur le secteur de l’énergie, dans son rapport annuel sur les investissements dans la région MENA.
La banque précise que « les investissements prévus dans la région MENA dans le secteur de l’énergie sont estimés à 574 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Le secteur de l’électricité représente la plus grande part des investissements, avec 187 milliards de dollars », ajoutant « les secteurs du pétrole et du gaz représenteront 169 milliards de dollars et 150 milliards de dollars respectivement, les autres investissements dans les produits pétrochimiques. Les projets à l’étude représentent de loin la plus grande partie des investissements prévus, à 251 milliards de dollars ».
Selon le rapport de l’APRICORP, « l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis représentent 38% des investissements prévus, avec respectivement 149 milliards de dollars et 72 milliards de dollars au cours de la période de projection, les deux pays cherchant à stimuler leurs secteurs pétroliers et gaziers en amont ».
Pour l’Egypte, l’accent est mis sur l’accélération de la production de gaz et la réponse à la demande croissante d’électricité. Les investissements prévus dans le pays s’élèvent à 72 milliards de dollars, le secteur de l’énergie représentant plus de 50% du total. Le démarrage du gisement de gaz d’Al Zohren Egypte devrait attirer des investissements considérables, en particulier dans la production d’électricité, et pourrait s’avérer être un tournant pour le secteur énergétique du pays.
S’agissant de l’Algérie, le rapport a indiqué qu’ « une forte baisse des recettes d’exportation menace les équilibres budgétaires et les programmes d’investissement. Les projets prévus s’élèvent à environ 58 milliards de dollars, le développement du champ périphérique de Hassi Messaoud représentant une part significative des investissements dans le pétrole en amont », ajoutant « le pays cherchera à investir dans le pétrole et le gaz en amont pour atteindre son objectif d’augmentation de la production de 20%. Une série de projets en aval totalisant 8 milliards de dollars sont prévus, notamment les raffineries Hassi Messaoud et Tiaret ».
Concernant les projets d’énergie renouvelable, le rapport estime qu’ « ils seront à l’avant-garde des efforts visant à répondre à la demande croissante d’électricité au Maroc et en Jordanie. Mais il y aura de nombreux défis car la perception à long terme du risque sur l’industrie pétrolière, les perspectives économiques incertaines, la toile de fond géopolitique qui se détériore, ont tous un impact sur les investissements prévus ».