« La start-up joue un rôle important dans développement de l’économie et sa diversification et nous souhaitons encourager les jeunes diplômés à créer leurs start-up. Nous avons invité toute institution en relation avec la micro-entreprise, telle que les banques ou le registre de commerce, afin d’éclairer les jeunes porteurs de projets qui souhaitent lancer leurs micro-entreprises », a déclaré ce mercredi le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, M. Mourad Zemali, à l’ouverture de la 7è édition du Salon National de l’Emploi « SALEM 2018 » qui se tient du 21 au 27 mars au Palais des Expositions d’Alger.
Interrogé sur le mode de financement des micro-entreprises créées par les ressortissants algériens, le ministre a expliqué que « les ressortissants algériens bénéficient des mêmes avantages fiscaux et par-fiscaux que les résidents et l’apport personnel doit être en devise », ajoutant « les banques algériennes ont commencé à ouvrir des agences en Europe, en particulier en France, afin de faciliter aux ressortissants algériens d’effectuer l’apport personnel. Ils seront également accompagnés par ces banques pour bénéficier d’un logement ».
Interrogé sur le taux de chômage en Algérie, le ministre a indiqué que «en septembre 2017, le taux de chômage était de 11,7% contre 12% en avril 2017, mais le nombre de demandeurs d’emploi est en constante augmentation, il a augmenté de 6% en 2017 », ajoutant « on ne peut pas résoudre par des décisions administratives, mais par l’investissement et la création d’entreprises. Nous avons un manque de un million d’entreprises pour que notre économie puisse concurrencer d’autres économies, ainsi le but de ce salon est d’encourager les jeunes à créer des micro-entreprises, parce qu’il est plus facile de créer une micro-entreprise ».
Zemali a rappelé que « les jeunes n’hésitent plus à recourir aux dispositifs d’aide, parce que le crédit octroyé dans le cadre de ces dispositifs est bonifié à 100% », ajoutant « le taux de mortalité des entreprises ne dépasse pas les 1O%. C’est un taux très appréciable, puisque dans d’autre pays ce taux dépasse les 30% ».
A ce propos, le ministre a souligné que « les jeunes n’ont pas à s’inquiéter, puisque nous avons des fonds de garantie qui garantissent les crédits et les équipements acquis dans le cadre de ces dispositifs ».
Le ministre a rappelé qu’ « en 2012 et 2017, le nombre de jeunes diplômés qui créent leurs entreprises dans le cadre des dispositifs d’aide augmente d’an en an. 48% des start-up et 67% des micro-entreprises présentes à ce Salon ont été créées par des diplômés de la formation professionnelle », ajoutant « depuis 2012, nous avons commencé à orienter les micro-entreprises vers des secteurs qui créent de la richesse, comme l’agriculture, l’industrie, le tourisme et l’artisanat ».
Par ailleurs, plus de 500 micro-entreprises ont pris part à ce salon, dont 300 ont été créées dans le cadre des dispositifs ANSEJ et CNAC et 60 entreprises créées par des jeunes algériens de retours de l’immigration.