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Facebook chute en bourse après les révélations sur Cambridge Analytica

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Trois jours après les révélations sur l’utilisation de données d’utilisateurs Facebook par une entreprise proche de Donald Trump, l’action du réseau social a chuté ce lundi.

Le scandale Cambridge Analytica à désormais une résonance au coeur de Wall Street. Ce lundi, quelques minutes après l’ouverture de la Bourse de New York, l’action de Facebook lâchait 4,83% à 176,15 dollars. Une forte chute en bourse, pesant fortement sur le cours du Nasdaq (-0,84%) et indéniablement liée aux révélations du New York Times, le Guardian et The Observe, datant de vendredi.  

Selon une enquête menée par ces médias, l’entreprise Cambridge Analytica, spécialiste du big data financée par un proche de Donald Trump, a récupéré et utilisé illégalement les données personnelles de 50 millions de ses utilisateurs, afin d’élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs. Facebook a réagi en annonçant avoir « suspendu » Cambridge Analytica.  

La société américaine Cambridge Analytica, financée par le milliardaire ultra-conservateur Robert Mercer, est spécialisée dans l’analyse comportementale des électeurs à partir de données récupérées en ligne. Elle a été dirigée par le sulfureux Steve Bannon, considéré comme l’artisan de la victoire électorale du candidat républicain, et a offert ses services à plusieurs candidats américains des élections de mi-mandat 2014.  

Le système employé était bien rodé. En faisant appel à tout un panel de statisticiens et de spécialistes de psychométrie, la société a puisé dans le réseau social pour identifier les habitudes et préférences culturelles, sociales, religieuses des utilisateurs.  

Aux États-Unis, Cambridge Analytica s’est appuyée sur une application, »this is your  digital life », qui proposait un test à quelques 270 000 utilisateurs de Facebook. Ces volontaires étaient gratifiés de quelques dollars en échange d’informations sur leurs goûts, censés ensuite être analysés par des psychologues.  

Mais l’application développée par Aleksandr Kogan, psychologue à l’université de Cambridge, a profité de l’accès au profil de ces utilisateurs pour atteindre ceux de leurs amis Facebook. Au total, les données de 50 millions de comptes ont ainsi pu être collectées. 

Ces révélations ont suscité de nombreuses réactions. En Europe, la commissaire chargée de la protection des données personnelles, Vera Jourova, a qualifié ces informations d' »effroyables » si elles sont « avérées » et affirmé qu’elle allait demander des « clarifications » au géant des réseaux sociaux. 

Afp

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