«Il y a une mafia politico-financière qui, à travers, ses actions néfastes, ne permet pas de mettre en exécution ou la mise en œuvre d’un certain nombre de décisions, qui vont dans le sens du progrès et d’une économie moderne», a affirmé ce lundi Boualem Marrakech, Président de la Confédération Algérienne du Patronat (CAP).
Etant l’invité de l’émission « invité de la rédaction» de la chaîne 3, Marrakech a estimé qu’«il y a des décisions appropriées prises par le Gouvernement mais, qui ne voient pas leurs réalisation sur le terrain», en pointant du doigt les pratiques bureaucratiques et la corruption.
Le président de la CAP a indiqué que «les opérateurs ne peuvent pas être visibles plus que cela doit être dans le cadre de leur attribution. On n’est pas en charge de la gestion, mais, on est une force de proposition, qui permet d’atteindre, des objectifs d’abord, qui permettent le développement, en réduisant les dépenses, et en mettant un maximum de produits sur le marché pour les besoins nationaux», tout en regrettant par la même occasion que «leurs proposition ne soient prises en comptes».
Parmi ces propositions qu’il considère comme«un ensemble d’actions où tout le monde est concerné, parce qu’il y a une solidarité nationale pour répondre aux besoins immédiats et urgents». Marrakech a fait savoir que son organisation «va remettre un dossier à la commission nationale de lutte contre la corruption, un fléau face auquel qu’il faudrait entreprendre des actions prioritaires pour l’éradiquer». Selon lui «c’est l’une des actions les plus urgentes, car, la corruption est inappropriée dans la situation actuelle».
Par ailleurs, Marrakech a souligné que «le climat mondial est très difficile, mais, il est encore plus difficile pour nous, parce que nous avons opté pour des actions qui nous nous ont pas permis à un moment donné, de ne pas nous inscrire dans une démarche qui pourrait absolument mettre le développement en avant».
En ajoutant qu’«il n’est pas trop tard, que les grandes actions prises par les pouvoirs publics vont devoir permettre des solutions, parce que l’Algérie possède toutes les conditions possibles pour passer cette situation de crise actuelle».
Aujourd’hui, selon le même responsable «il faut mettre une stratégie d’urgence, pour répondre pratiquement à une question très délicate, celle qui permet à un pays de se développer». En expliquant que «cela veut dire, on est arrivé à un jour où on a plus d’argent. On n’a plus aucune possibilité de survie et il fallait prendre les décisions». A cet égard, il salue «la décision des autorités de développer l’idée d’un financement non conventionnel permettant au pays de compter sur ses propres capacités».
Dans ce sens, il a rappelé qu’«il y a eu près 20 milliards de Dollars pour assainir la situation à novembre 2017. Et il est prévu pour 2018, à peu près, 17 ou 18 autres milliards de Dollars pour qu’une reprise ou un rééquilibre puisse se faire avant les 5 ans».