« Cette hausse de la production locale est le résultat des mesures mises en place par le gouvernement pour attirer davantage d’investisseurs privés locaux et internationaux dans la production nationale. L’objectif de ces mesures est de réduire la facture d’importation, de diversifier l’économie et de produire localement 500.000 unités dès 2019 », a relevé le groupe OBG dans son dernier rapport.
Il est déconcertant, de voir avec quelle vitesse, le dossier de l’assemblage automobile en Algérie, est passé du stade de scandale à celui de pseudo industrie.
En deux temps, trois mouvements, nous sommes passé de « l’importation déguisée », à l’ouverture d’une liste de 40 concessionnaires, après une restriction appelée, le « 5+5 », pour finir à l’ouverture sans restriction.
Dans la foulée, l’épineux problème de révision du cahier des charges, qui était au cœur de la polémique, soutenue par un large avis des experts et des spécialistes, basée sur un point névralgique , qui n’est autre que le taux d’intégration de départ, s’est évaporé, phagocyté par le bal des gouvernements , des plans d’actions et des lois de finances, et ce en laps de temps records , n’excédant pas les 6 mois.
Or, pour les observateurs, si au demeurant, on n’est pas là, et que loin est déjà l’envie de remédier à cette faille, et même si l’obstacle des effets de volume de productions, semble être cerné, justement par la grande ouverture sur ce secteur, hautement représenté par le rush des constructeurs automobiles.
Il n’en demeure pas moins que, cette industrie se trouve dans une situation inextricable, du fait, que d’une part, elle souffre d’une cruelle absence de tissu de sous-traitants, et d’équipementiers étrangers. Alors que d’autre part, et c’est là ou le bât blesse, les sous-traitants, algériens existent, certes en petit nombre, mais ils sont bien sur le terrain, activent, et investissent, pour décrocher des contrats, qui souvent leurs passent sous le nez, sous le prétexte bidon, qu’ils ne sont pas encore qualifiés.
Résultats des courses, l’hémorragie des fuites des capitaux, et de surfacturation continue sous les regards impuissants des opérateurs locaux, le rêve de l’émergence d’une réelle industrie automobile, croule sous le poids du mercantilisme ambiant. Le gros Ténia qui ronge l’Algérie de l’intérieur, semble avoir de beaux jours devant lui.