Le ministère du Travail et de la sécurité social, a adressé aujourd’hui un ultimatum pour les syndicats représentants des travailleurs et d’employeurs, afin d’envoyer avant le 31 de ce mois la liste de leurs représentants au ministère au risque de perdre leurs représentativité.
Le ministère à travers un communiqué rendu public, a demandé à «toutes les organisations syndicales à lui faire parvenir dans des délais qui ne sauraient excéder le 31 mars 2018, toutes les informations sur les éléments permettant d’apprécier la représentativité de leur organisation syndicale ».
Les syndicats devraient en effet, remplir un fichier sous forme d’Excel disponible sous forme d’application sur le site du ministère, qui se chargera d’envoyer un Cd Rom pour ces syndicats afin de récupérer les données demandées. Ceux qui vont dépasser cette date perdront leur représentativité, conformément aux dispositions de l’article 37 bis de la loi n°90-14 ».
Ainsi, le ministère veut mettre de l’ordre dans le secteur syndical qui connait un mouvement de protestation ces derniers temps. Toutefois, le ministre du travail, Mourad Zemali précise début de cette semaine que son département ne compte pas intimider les syndicats suite à la publication d’une liste des représentations des syndicats agréés. Cependant, il a constaté que des « personnes ou groupes de personnes, se présentant comme étant responsables de pseudo organisations syndicales, qui n’ont aucune assise légale, ont appelé ces derniers temps à des mouvements de protestations ».
De ce fait, le ministère et selon les dispositifs de la loi n°90-14 du 2 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical a déterminé les conditions et la procédure de constitution des organisations syndicales ainsi que les critères de leur représentativité au sein des organismes employeurs et au niveau national, vise à mettre de l’ordre dans la représentativité syndicale. A ce propos, il a été mentionné par le ministère durant la semaine écoulée, que « des déclarations rapportées par certains organes de presse et via les réseaux sociaux que des personnes ou corporations de personnes tentent d’organiser des réunions ou accordent des interview à des quotidiens de presse en se présentant comme étant responsable de pseudo organisations syndicales qui n’ont aucune constitution légale. Ils vont même jusqu’à diffuser des tracts au niveau des lieux de travail et la voie publique ».