« On a besoin de faire la connexion de toutes les compétences, pour faire aboutir notre investissement, qui n’est pas uniquement les énergies renouvelables, mais carrément le développement durable. En matière d’énergies renouvelables l’Algérie n’est pas au niveau zéro dans ce domaine. Il y ‘avait une volonté politique très affichée en 2015. On a une industrie qui commence prendre forme. On a plus de 300 chercheurs, nous avons des localités qui sont alimentées avec les énergies renouvelables », c’est ce qu’a déclaré la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, lors de la conférence-débat, organisée, ce dimanche par le Club Energia du Forum des chefs d’entreprises (FCE), sous le thème : « financement des énergies renouvelables : benchmark et apports de la SFI ».
Indiquant que « on veut s’inscrire dans une vision globale, et honorer notre engagement vis à vis de la communauté internationale, d’arriver à produire les 27% du mix énergétique, à partir des énergies renouvelables, d’ici 2035. Pour ce faire, il ne s’agit uniquement de financement, mais surtout d’intégrer le produit local dans ce projet. Nous devons communiquer mieux, pour mettre la lumière sur ce qui a été fait dans ce domaine, et définir une réelle vison d’avenir ».
Pour leurs part, Elena Merle-Beral et Adel Louahem M’sbah, experts et représentants de la SFI(société financière international) , sont longuement revenus sur les capacités énormes , que recèle l’Algérie en matière d’énergies renouvelables, avant de dresser une liste de contraintes et d’avantages relative à l’investissement et au financement de projets dans ce domaine, en Algérie.
Il ressort de cette étude, basée sur les expériences de SFI au Maroc et en Egypte, qu’en Algérie, le cadre juridique/réglementaire pourrait être amélioré davantage pour attirer l’investissement, de revoir l’interdiction des prêts en devises, et les possibilités réduites de financement des EnR. A cela s’ajoute l’incertitude sur la solidité financière de l’acheteur pour s’acquitter de ses obligations de paiement, le risque de change et risque d’inflation, les processus d’obtention de permis et d’autorisations , et la règle des 51/49 , difficile ou impossible à mettre en œuvre pour de nombreux investisseurs et financiers étrangers.
Par ailleurs, parmi, les potentialités d’investissement, les experts, ont évoqué, comme solutions « le cadre d’investissement favorable et, surtout prévisible, la volonté politique affichée, avec une vision à long terme et une entité dédiée, les Contrats bancables aux standards de financements internationaux, soigner le premier appel d’offre avec une bonne préparation et un processus transparent, et créer les bonnes conditions pour la participation des acteurs locaux ».