« L’objectif de ces journées techniques est de faciliter le dialogue entre tous les constructeurs et les sous-traitants pour aboutir à des partenariats entre ces opérateurs. Note objectif consiste aussi à définir les besoins du marché national et international », a déclaré ce lundi le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Youcef Yousfi, lors d’une conférence de presse en marge de la 1ère édition des journées techniques sur la sous-traitance véhicules organisée à l’hôtel El Aurassi.
Il a rappelé que « ce n’est pas le gouvernement qui fixe les prix des véhicules, mais on reste attentif et on a demandé à tous les constructeurs de communiquer leurs prix au gouvernement qui les rendra public » ajoutant «il est stipulé dans les cahiers de charges que les prix des véhicules en Algérie ne doivent pas être supérieurs aux prix des véhicules qu’on importait ».
M. Yousfi a souligné que « les constructeurs de véhicules installés en Algérie sont tenus d’atteindre le taux d’intégration déterminé dans le cahier de charges et le Ministère veillera au respect de cette obligation », en précisant que « la sanction pour les constructeurs récalcitrants peut aller jusqu’au retrait de l’agrément ».
Interrogé sur les équipementiers, le ministre a indiqué que « les équipementiers automobiles étrangers sont soumis à la règle 49/51 qui s’applique à tous les investissements », poursuivant « nous recherchons des partenariats entre les équipementiers et les entreprises locales qui doivent d’adapter afin de répondre aux besoins très sévères, parce que les composants ne couvrent pas uniquement le marché national, ils sont destinés également à l’exportation dans un marché concurrentiel et avec des normes extrêmement sévères ».
A ce propos, il a ajouté qu’ «ils doivent également répondre à des normes de sécurité extrêmement sévères, car la sécurité est un élément important », en rappelant que « l’un des objectifs de ces journées est de voir toutes les difficultés qui peuvent exister et d’établir une industrie automobile qui soit fiable et solide avec une sous-traitance capable de relever les défis ».
De son côté, M. Abdessemed Salah Eddine, Président du Conseil National Consultatif pour la promotion de la PME, a indiqué que « les constructeurs automobiles ont décidé depuis plusieurs années d’externaliser certaines de leurs activités, mais en contrepartie ils ont posé des exigences extrêmement fortes qui garantissent leur rentabilité et la sécurité des véhicules », ajoutant «aujourd’hui, nos entreprises doivent travailler sur cette mise à niveau et sur la façon d’arriver à joindre ces exigences qui sont de plus en plus importantes ».
Pour M. Agsous Kemal, Président de la Bourse algérienne de de Sous-Traitance et du Partenariat, a indiqué que «la sous-traitance industrielle est très exigeante et tous les constructeurs, quels qu’ils soient, sont extrêmement exigeants et ces exigences sont particulièrement fortes dans l’automobile », poursuivant «très peu d’entreprises sous-traitantes en Algérie ont connu, au plan de leur organisation, l’évolution qui leur permettent d’être un réceptacle instantané à la sous-traitance automobile, et ce malgré les programmes de mise à niveau ».