« Les prix du pétrole ont grimpé vendredi alors que les valeurs de Wall Street ont rebondi sur les creux de la séance, mais les indices de brut devraient encore baisser, en raison des craintes des Etats-Unis qui envisagent d’imposer des droits de douane sur l’acier et l’aluminium, ce qui pourrait freiner la croissance économique et augmenter les stocks de brut aux États–Unis », a indiqué l’agence Reuters.
En effet, le pétrole a suivi le marché boursier à la baisse après que le président Donald Trump a déclaré qu’il imposerait des tarifs élevés pour protéger les producteurs américains. Les investisseurs craignaient que cette décision déclenche une guerre commerciale, avec des représailles de la part de partenaires majeurs tels que la Chine, l’Europe et le Canada.
« L’industrie pétrolière et gazière des États-Unis a critiqué le plan tarifaire, affirmant qu’il tuerait des emplois dans le secteur de l’énergie en augmentant les coûts des grands projets d’infrastructure », a précisé la même source.
Le pétrole a de nouveau fléchi ce vendredi avec les actions, mais les cours du brut ont rebondi avec les actions américaines alors que l’indice S & P 500 et le Nasdaq sont passés en territoire positif.
Les marchés boursiers mondiaux ont chuté ainsi le dollar américain vendredi alors que les inquiétudes suscitées par une guerre commerciale mondiale ont ajouté aux incertitudes des investisseurs quant à la hausse de l’inflation et aux perspectives des taux d’intérêt américains.
Vers 17H10 GMT, le baril de Brent, coté à Londres, valait 64,13 dollars, en hausse de 30 cents, alors que le Sweet Light Crude, coté à New York, valait 61,15 dollars, en hausse de 16 cents. Les deux références ont inversé la tendance après avoir été négociés à la baisse au début de la séance, mais ils sont restés à l’affût des baisses hebdomadaires.
Dans ce contexte mondial, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se réunit lundi prochain à Houston avec des entreprises américaines de schiste, signe que les producteurs souhaitent discuter de la meilleure façon d’apprivoiser une surabondance mondiale de pétrole.
Pour rappel, la production de brut aux États-Unis a atteint en novembre 2017 un sommet historique de 10,057 millions de barils par jour.
